Casablanca, 15 janv. 2013 (MAP) - Le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a inauguré, mardi au port de Casablanca, l'unité de gestion des contenants normalisés de la métropole, donnant ainsi le coup d'envoi à la généralisation de l'utilisation de ces contenants par les bateaux palangriers et chalutiers dans l'ensemble des ports du Royaume.
Ce projet structurant entre dans le cadre de la mise en Œuvre de la stratégie nationale +Halieutis+ ayant érigé l'Office national des pêches (ONP) en global opérateur et l'ayant chargé notamment de l'introduction de l'usage des contenants en plastique normalisés dans les segments de la pêche côtière et artisanale.
Ce démarrage au port de Casablanca, port central dans la distribution du poisson, est une étape-clé dans le processus de généralisation de l'usage des contenants normalisés aux autres ports de pêche du pays. Il devra permettre de sauvegarder les intérêts du consommateur grâce à une meilleure sécurité alimentaire mais également d'apporter une meilleure valorisation pour les transformateurs de produits de pêche, a souligné, à cette occasion, M. Akhannouch.
Une expérience-pilote avait été menée au niveau de Dakhla depuis février 2011 et a été étendue, par la suite, aux grands ports des régions sud et centre, en l'occurrence Lâayoune et Tan Tan, suivis par celui d'Agadir.
Cette deuxième phase donne au processus une dimension nouvelle avec la généralisation, dans un délai d'un mois, de l'utilisation des contenants normalisés (palangriers et chalutiers) dans la région Atlantique Nord et la région méditerranéenne.
A ce jour, les ports de pêche sont équipés en infrastructures de gestion des contenants normalisés (lavage, stockage, manutention) et des solutions transitoires seront mises en Âœuvre dans les ports de Mehdia et de Tanger pour que tous les maillons de la chaîne portuaire soient dotés en contenants normalisés dans les meilleurs délais.
Ce projet structurant a nécessité un investissement total de l'ordre de 230 MDH, composé de 3,5 millions de contenants normalisés mis à la disposition des opérateurs, 24 tunnels de lavage acquis et installés dans les différents ports, 18 unités de gestion des contenants normalisés (UGCN) construites, équipées et dotées en moyens humains nécessaires, a ajouté le ministre.
A l'instar des pays les plus avancés, le Maroc a opté pour l'usage de contenants fabriqués exclusivement en plastique alimentaire (polyéthylène haute densité) qui répondent aux normes de qualité notamment en matière de résistance aux ultraviolets, aux variations de températures (de - 25 C à +70 C) ainsi qu'à l'attaque des produits de nettoyage (détergents et désinfectants industriels).
Ces contenants, dotés également d'un système de drainage qui permet d'évacuer les différents liquides vers l'extérieur de la caisse, répondent aux normes d'hygiène et de salubrité requises, préservent mieux la qualité organoleptique des produits et évitent de transmettre aux produits de la pêche des substances nocives pour la santé.
Ils sont conçus pour durer et supporter d'importantes charges. Lors de leur nettoyage, ils sont traités selon les normes requises dans les tunnels de lavage mis en place par l'ONP avec des détergents et des désinfectants homologués, alimentaires et biodégradables.
Et en vue de mieux adapter les contenants aux spécificités de chaque type de pêche (sardiniers, palangriers et chalutiers), trois modèles de caisses ont été définis en concertation avec les professionnels.
L'introduction de ces contenants dans les quatre grands ports du Royaume a montré que leur usage incite à l'utilisation de la glace à bord, ce qui constitue un facteur indispensable de préservation de la qualité et permet de réduire les pertes dues aux conditions d'entreposage et de manipulation inappropriées des produits de la mer, selon un communiqué du département de la pêche.
Leur contribution à une meilleure valorisation des produits à la vente permet, par conséquent, aux marins et aux armateurs de tirer un meilleur profit des captures tout en réduisant l'effort de pêche, ce qui permet, à une plus grande échelle et à plus long terme, la préservation de la ressource halieutique ainsi que la mise à disposition, des opérateurs situés en aval, de produits de qualité qui confortent la compétitivité du Maroc sur les marchés internationaux.