C’est un long chemin et qui est de moins en moins empruntait par nos officiers de la Marine Marchande. Alors, que dans nos différents quartiers maritimes embarquer des capitaines ou des chefs mécaniciens marocains était chose normale, avec la perte de la flotte nationale c’est aujourd’hui devenu presque une exception. Combien de capitaines ou chefs mécaniciens, ou même seconds sont encore en activité et où sont-ils ?
En effet, nos jeunes officiers de la marine marchande commencent à quitter de plus en plus tôt la navigation maritime, à peine leur brevet de lieutenant en poche, une grande partie d’entre eux est rapidement séduite par les sirènes des emplois à terre notamment dans les ports, alors qu’une autre partie tente de plus en plus son aventure avec succès à l’international.
Le Maroc aura-t-il recours demain à des pilotes maritimes étrangers, ce scenario ne semble plus aujourd’hui une fiction, mais bel et bien une réalité à laquelle on risque d’être confronté demain. Pour faire partie de l’élite des pilotes maritimes, un officier de la marine marchande doit au moins justifier d’un brevet de capitaine au long cours et d’au moins soixante mois de navigation effective à bord des navires, il doit ensuite passer un examen organisé conjointement par la Direction de la Marine Marchande et l’Autorité Portuaire compétente pour intégrer la fonction de pilote stagiaire pendant au moins cinq ans, avant d’être confirmé dans son poste.
Un parcours du combattant qui ne plus rêver nos jeunes officiers, mais qui risque de nous coûter très cher comme pays, sachant qu’un pilote maritime est toujours le premier contact d’un navire étranger qui rentre dans un port marocain, voir un pilote maritime étranger embraquer à bord ne va certainement pas donner une bonne image du pays.