Oujda – Le développement du mode de gestion des zones côtières implique l’élaboration des législations adaptées et l’adhésion agissante et responsable de l’ensemble des acteurs, a indiqué la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.
Mme El Ouafi, qui intervenait lors d’une réunion sur les projets écologiques et de développement faisant partie du programme de gestion intégrée des zones côtières (GIZC), a souligné que la gestion intégrée du littoral est celle qui assure un équilibre entre les défis écologiques et les intérêts socio-économiques qui seraient parfois opposés et contribue à la réduction de l’effet des politiques sectorielles sur l’environnement.
Le programme GIZC comprend des projets socio-économiques qui prennent en considération tout impact sur l’environnement du littoral de l’Oriental réputé pour sa fragilité et sa diversité biologique et écologique d’autant plus qu’il compte plusieurs zones humides classées sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE), dont la lagune de Marchica et l’embouchure de la Moulouya, a fait savoir la secrétaire d’Etat.
Depuis la signature par le Maroc du protocole de Madrid en 2008, poursuit Mme El Ouafi, le Royaume a réussi à mobiliser le financement requis pour la réalisation de ce programme, exprimant son remerciement au Fonds pour l’environnement mondial, qui a octroyé dans ce cadre un don de 5,18 millions de dollars (près de 52 MDH) au Maroc, mais aussi à la Banque mondiale qui supervise la réalisation du projet.
Et d’ajouter que le projet a permis, pour la première fois au niveau national, à mettre en œuvre une gestion intégrée du littoral à travers le renforcement des capacités de près de 707 acteurs locaux, l’intégration de cette gestion dans les plans de développement de six communes, la réalisation des travaux de protection et de gestion des zones sensibles au niveau de l’embouchure de la Moulouya (20 ha), le reboisement de 500 ha, outre l’acquisition de tracteurs et de citernes en faveur d’associations bénéficiaires.
Mme El Ouafi a fait état également du développement de la pêche à travers la création d’unités pour l’aquaculture, ce qui a contribué à améliorer le revenu des pêcheurs et le développement du tourisme écologique notamment à Boudinar, province de Driouch.
Pour sa part, le wali de la région de l’Oriental, gouverneur d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, a appelé à accorder davantage d’importance à l’Oriental dans le cadre de la stratégie nationale du développement durable et ce au vu des grands défis écologiques et géostratégiques qui caractérisent la région dont ceux liés à la pénurie d’eau, à la désertification et à la sécheresse.
Après avoir rappelé les grands acquis réalisés à la faveur de l’Initiative Royale pour le développement de l’Oriental relative à la modernisation du secteur agricole et ceux de l’énergie et de l’artisanat, M. El Jamai a souligné que les défis demeurent grands au niveau de la région sur les plans de la gestion des déchets solides, le recul des espaces naturels et la richesse animalière en raison de la désertification, d’où la nécessité, selon lui, de redoubler d’efforts pour le changement des mentalités pour atteindre le développement intégré et durable.
Le président de la région, Abdenebi Bioui a indiqué, de son côté, que la réalisation des objectifs du développement territorial passe par la conjugaison des efforts pour relever les défis actuels et futurs en ce qui concerne l’environnement, mettant l’accent sur l’importance du partenariat comme outils de protection de la nature sur les plans local, régional et national.
Il a incité les acteurs concernés à coordonner leurs efforts pour trouver les solutions efficaces aux problèmes écologiques auxquels fait face le développement socio-économique dans l’Oriental.
Lors de cette rencontre, plusieurs exposés ont été présentés sur les programmes du département du développement durable au niveau de la région dont le projet de réhabilitation du Oued Nachef, les espaces verts et le programme de mise à niveau des décharges sauvages.
Au terme de cette réunion, il a été procédé à la distribution d’équipements au profit des coopératives actives dans le domaine de l’apiculture et l’oléiculture et ce dans le cadre du GIZC.