PORTNET : pour une nouvelle Gouvernance du Guichet Unique du Commerce Extérieur

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Serait-ce un mal pour un bien ? L’absence de PORTNET, certainement sur demande de l’ANP, durant la quatrième édition de la Journée Nationale des Capitaineries des Ports du Maroc « JONACA 4 » qui s’est tenue à Tanger sous le Thème : " SMART PORT : exigences et opportunités" a remis sur la table le sujet de la Gouvernance du Guichet unique du commerce extérieur.

 

En effet, l’Agence qui a eu le mérite il faut le reconnaitre, de porter le projet de PORTNET au début, semble aujourd’hui devenir un facteur de blocage pour son développement.

Dans la structure de l’actionnariat de PORTNET S.A, l’ANP détient 60% du capital ce qui lui donne le droit de présider son conseil d’administration d’ailleurs. Le reste du capital est répartit comme suit : 10% pour Marsa Maroc, Attijari Capital Développement (5%), BCP (5%), SGMB (5%), Mass Céréales (4%), BMCE Bank (3%), Somaport (2%), APRAM (2%) et (2%) pour l’ATADM.

Mais aujourd’hui, on constate que de plus en plus d’acteurs, ont le sentiment que PORTNET est devenu plus une filiale de l’ANP, qu’un outil communautaire au service des acteurs du commerce extérieur, d’où la question qui commence à se poser avec acquitté, quelle nouvelle gouvernance pour le guichet unique du commerce extérieur, qui ambitionne aujourd’hui de se déployer dans les aéroports, à Tanger Med et dans les différents postes frontières du Royaume qui traitent du fret.

En effet, des résistances sérieuses sont constatées quant au déploiement de PORTNET à Tanger Med, à ce jour, cela reste un vœu pieux, surtout que le port est déjà avancé dans le développement de son propre système d’information TMIS et PMIS. L’intégration d’une manière significative de TMSA ou TMPA dans le capital de PORTNET, permettra certainement un déblocage psychologique de cette situation.

Dans le même cadre, on imagine mal demain, le déploiement de PORTNET dans les aéroports, sans que l’ONDA ne soit réellement associée à la gouvernance de PORTNET.

D’autres acteurs, et non des moindres, mériteraient également d’intégrer la gouvernance du guichet unique et on citerait à titre d’exemple, la CGEM, l’ASMEX, l’AMDL, la nouvelle agence du développement du numérique ADN, la nouvelle agence de promotion des investissements et des exportations AMDIE.

Il semblerait bien que PORTNET a atteint aujourd’hui l’âge de maturité, six ans seulement après son lancement, chose qui est tout à fait normal pour une entreprise technologique. Mais le grand défi, comme pour toute entreprise du secteur des nouvelles technologies, c’est soit d’amorcer le virage stratégique de son deuxième développement d’une manière intelligente, soit être appelé à disparaitre tout aussi rapidement et là les exemples ne manquent à travers le monde.