Peut-on compter sur la bienveillance de notre voisin du nord, empêtré dans une crise économique dont il ne connait pas encore la fin, pour ne pas user de sa position dominante dans le détroit de Gibraltar pour imposer ses propres règles du jeu et tirer le meilleur profit de cette situation?
La réponse qui nous est fournie aujourd’hui avec le démarrage de l’opération de Transit 2013, c’est que chacun pour soi et Dieu pour tous. Ainsi, le Malheur des compagnies maritimes nationales fait le bonheur de celles espagnoles.
L’approximation avec laquelle les autorités marocaines, incapables depuis plus de 18 mois de trouver des alternatives crédibles pour gérer cette situation, a participé à encourager la partie espagnole à devenir plus hégémonique.
Ainsi, on peut citer la passivité des autorités face aux amendes infligées par le tribunal de la concurrence espagnol aux compagnies maritimes, la hausse des tarifs de la traversée et l’affaire ADRIATCI I. Autant de signaux qui ont montré une fébrilité de nos décideurs et qui ne pouvaient qu’encourager des abus qui ne pénalisent pas seulement nos RME, mais toute l’économie sociale du Royaume.