Le futur portail marocain du commerce extérieur avance vers sa mise en œuvre opérationnelle. Basé sur PortNet, il vise à intégrer les systèmes existants de Tanger Med, de la Douane, de l’ONSSA, de Morocco Foodex et d’autres acteurs clés, afin de créer un guichet unique national, optimisant la coordination et la transparence des échanges internationaux.
Lundi à Rabat, le comité de pilotage du futur portail marocain du commerce extérieur s’est réuni sous la présidence d’Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur. La séance a rassemblé les directeurs généraux de l’Agence Nationale des Ports (ANP), de l’Agence Spéciale Tanger Med, de l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII), le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, le directeur de PortNet ainsi que les représentants des institutions stratégiques du commerce extérieur, dont l’ONSSA et Morocco Foodex.
Cette réunion a permis de faire le point sur l’état d’avancement du projet et de coordonner les prochaines étapes. L’un des enjeux principaux est la convergence des systèmes d’information existants. Jusqu’à présent, des plateformes telles que le Port Community System (PCS) de Tanger Med, la Base Automatisée de Douane en Réseau (Badr) de la Douane, ainsi que les systèmes propres de l’ONSSA et de Morocco Foodex, opéraient de manière indépendante. L’objectif est désormais de les intégrer dans un portail national unifié, basé sur PortNet, qui servira de socle technique et fonctionnel.
Selon Omar Hejira, « PortNet restera la base du nouveau portail, mais cette refonte intégrale permettra d’intégrer tous les systèmes existants, sans les fusionner. L’idée est de créer un environnement interopérable où chaque acteur conserve ses fonctionnalités, tout en participant à une plateforme nationale unique ». Cette approche garantit que la richesse fonctionnelle et la spécificité de chaque système sont préservées, tout en offrant aux entreprises et aux opérateurs logistiques un accès unique et harmonisé aux procédures du commerce extérieur.
Le portail s’inscrit dans le cadre de la « Charte du commerce extérieur pour la croissance et l’emploi 2025-2027 » et vise à répondre aux besoins des professionnels en matière de transparence, traçabilité et efficacité. La convergence des systèmes devrait réduire les délais, limiter les redondances et améliorer la coordination entre administrations, opérateurs portuaires et entreprises exportatrices ou importatrices.
Pour les acteurs logistiques, cette intégration signifie une meilleure synchronisation des flux entre ports, douanes et plateformes de contrôle sanitaire et commercial, contribuant à fluidifier la chaîne d’approvisionnement et à sécuriser les échanges. Du côté des administrations, le portail national permettra de centraliser les informations et de renforcer la cohérence des décisions et contrôles.
Le calendrier prévoit encore plusieurs jalons techniques et juridiques avant le lancement officiel, mais le projet illustre déjà une volonté claire du Maroc de moderniser ses infrastructures numériques pour le commerce extérieur, tout en valorisant les systèmes existants et en améliorant la compétitivité nationale sur les marchés internationaux.
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