Plusieurs entreprises de transport routier marocaines, s'adressant aux médias marocains locaux, ont exprimé leur mécontentement face au manque de soutien gouvernemental après la fermeture des frontières et d'autres mesures restrictives.
L'extension des mesures anti-COVID-19 dans l'Union européenne, due à l'émergence de nouvelles souches du virus, a mis sous pression de nombreuses entreprises de transport routier en dehors de l'Europe.
S'adressant aux médias locaux, Fatima Mashkour, propriétaire d'une société de transport international à Fès, a souligné les difficultés auxquelles les entreprises de camionnage sont confrontées suite à "la fermeture des frontières dans les pays européens en raison de la pandémie depuis mars de l'année dernière".
Après que le Maroc "a décidé de fermer ses frontières sans se soucier du sort de ceux qui travaillent dans les ports qui ont été fermés", de nombreuses entreprises marocaines ont été confrontées à une diminution de leurs revenus, "ou plutôt, presque à la faillite", a souligné Mme Mashkour.
La porte-parole a également souligné que de nombreuses entreprises ont acquis leurs camions grâce à des prêts bancaires. Et en raison de la baisse de leurs revenus en 2020, beaucoup de ces entreprises ont dû fermer leurs portes temporairement ou même définitivement.
Même avant la frappe de COVID-19, de nombreuses entreprises de camionnage souffraient "d'une mauvaise organisation, du chaos au travail, de l'absence de contrôle des prix et du manque de surveillance", a expliqué Mme Mashkour.
Elle a insisté pour que le gouvernement marocain, en particulier le ministère de l'équipement, des transports et de la logistique, accorde plus d'attention aux dommages subis par les entreprises opérant dans ce secteur et réponde à leurs appels à l'aide.
Une récente déclaration de l'Autorité portuaire de Tanger Med a déclaré que malgré les difficultés induites par le COVID-19 tout au long de l'année 2020, le port a connu un niveau de trafic de camions de transport international similaire à celui de 2019. Selon cette déclaration, la plupart du trafic de camions était lié au secteur agroalimentaire.