GB : Le dernier en date des sous-marins nucléaires s'échoue en Ecosse

Marine Militaire
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LONDRES - Le plus récent des sous-marins à propulsion nucléaire britannique s'est échoué vendredi sur des rochers à proximité de l'île écossaise de Skye, sans faire ni victimes ni dommages à l'environnement, a indiqué le ministère de la Défense visiblement embarrassé.

Près de quatre heures après l'incident, les chaînes télévisées d'information en continu montraient des images du HMS Astute à demi immergé dans un chenal, crachant régulièrement un nuage de fumée blanche sur fond de collines écossaises.

Des remorqueurs profitaient de la marée haute pour essayer en milieu d'après-midi de dégager le navire qui est entré en service en mer il y a tout juste deux mois et fait la fierté de la Navy qui l'a rebaptisé "le chasseur-tueur".

"Le sous-marin est stable, dans une eau calme (...) Il n'y a aucun risque pour le public et ceux qui sont à bord," avait auparavant indiqué le ministre de la défense Liam Fox.

Le gouvernail du HMS Astute" a touché le fond lors d'un transfert de personnel, et le sous-marin n'a pas pu se dégager seul, a pour sa part expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère.

Aucune partie du système de propulsion nucléaire n'a été endommagée, ou n'est en danger de l'être, a-t-il ajouté, soulignant qu'"il ne s'agit pas d'un accident nucléaire".

Le HMS Astute, baptisé en 2007 par Camilla, Duchesse de Cornouailles et épouse du prince Charles, a coûté quelque 3,5 milliards de livres (3,94 milliards d'euros).

Son moteur à propulsion nucléaire lui permet de croiser sous les eaux sans avoir besoin de remonter pour être ravitaillé en énergie. D'un poids de 7.800 tonnes, le sous-marin de 100 mètres de long peut lancer des missiles conventionnels Spearfish et Tomahawk sur des cibles situées à 2.000 km.

Deux sous-marins, l'un britannique le HMS Vanguard et l'autre français Le Triomphant, étaient entrés en collision en février 2009 en Atlantique, au cours d'un incident qui s'était soldé par de la tôle froissée.

L'échouement en Ecosse intervient quelques jours après l'annonce mardi de sérieuses coupes budgétaires, qui se sont notamment traduites par le retrait immédiat du service du navire-amiral de la Navy, le porte-avions HMS Ark Royal.