La signature d’un mémorandum d’entente entre le Royaume du Maroc et le Royaume d’Arabie saoudite pour la reconnaissance mutuelle des brevets des gens de mer marque une avancée stratégique majeure pour les deux pays.
Au-delà de la dimension technique liée à l’alignement des certifications, cet accord crée un pont opérationnel entre deux marchés maritimes en pleine expansion, porteurs d’importantes opportunités d’emploi.
Un rapprochement conforme aux standards internationaux
En acceptant réciproquement la validité des brevets délivrés selon la Convention STCW de l’OMI, Rabat et Riyad renforcent la mobilité professionnelle des navigants et garantissent un niveau homogène de compétences. Cet alignement facilite l’intégration de marins marocains au sein de la flotte saoudienne — en pleine croissance — tout en ouvrant la voie à la participation de marins saoudiens dans les projets offshore et portuaires du Maroc.
Un levier direct pour l’employabilité des marins marocains
Le Maroc, qui forment chaque année plusieurs dizaines d’officiers et de marins, voit dans cet accord une opportunité majeure d’exportation de compétences. Le marché saoudien, dopé par les investissements massifs dans les infrastructures portuaires, la logistique et les projets offshore liés à Vision 2030, connaît une forte demande de main-d’œuvre qualifiée.
Grâce à cette reconnaissance automatique des certificats, les marins marocains peuvent désormais accéder plus facilement à ces postes, sans procédures de validation longues et coûteuses.
Pour l’Arabie saoudite, cet accord facilite l’accès à un vivier de compétences fiables, francophones et anglophones, mais aussi reconnues pour leur expérience internationale. Pour le Maroc, il s’agit d’un partenariat stratégique qui diversifie les débouchés professionnels de ses marins, tout en renforçant son positionnement comme acteur incontournable de la formation maritime dans la région Afrique–Méditerranée.
Vers un marché du travail maritime plus intégré
Cet accord Maroc–Arabie saoudite ouvre ainsi la voie à un espace maritime intégré, propice à la création d’emplois et au renforcement des compétences, au moment où les deux royaumes misent sur le développement de leurs industries maritimes comme levier de croissance.