Au vu de la situation critique que vivent actuellement les compagnies de transport maritime nationales de transport à passagers et de marchandises, et dont le dernier développement a été la saisie conservatoire par les autorités maritimes françaises de deux navires battants pavillon marocain au port de Sète, et au vu de l’impact négatif que pourrait entrainer cette situation sur le reste de la flotte marchande nationale si cette crise n’est pas rapidement circonscrite, le Comité Central des Armateurs Marocains (CCAM) appelle solennellement le gouvernement marocain à une intervention urgente pour sauver le secteur maritime au Maroc qui emploie d’une manière directe plus de 5000 personnes et réalise un chiffre annuel de 4 milliards de DHS.
Aujourd’hui, si aucune mesure n’est entreprise par les autorités de tutelle, le Royaume sera sans aucun moyen naval pour couvrir le transport maritime de plus 70 Millions de tonnes de marchandises de ses échanges avec l’extérieur, 4 Millions de passagers et 660.000 véhicules qui entrent au Maroc annuellement par voie maritime et dont 2,5 Millions de Résidants Marocains à l’étranger qui préfèrent la traversée maritime pour se rendre dans leur pays en raison de son rapport qualité/prix très avantageux pour les familles marocaines.
A quelques mois seulement, du début des préparatifs de l’opération de transit 2012, nos compatriotes à l’étranger risquent d’annuler leur voyage au Maroc en l’absence d’un moyen de transport économique qui leur assure les meilleures conditions pour une traversée confortable. Les compagnies maritimes étrangères qui s’accaparent déjà plus de 90% du marché du transport maritime de marchandises au Maroc, risquent de profiter de la situation de crise des compagnies maritimes marocaines pour imposer leur monopole sur le marché du transport à passagers également, sans aucune possibilité pour l’Etat Marocain d’intervenir pour réguler ce secteur.
La nécessité pour le Royaume du Maroc de sécuriser par ses propres moyens maritimes une partie de ses échanges de biens avec l’extérieur et le transport de masse de ses MRE, lui impose aujourd’hui d’initier une nouvelle politique maritime, capable de lui assurer des acteurs nationaux compétitifs pouvant faire face à la concurrence des compagnies étrangères qui s’est exacerbée suite à la politique de libéralisation du secteur initiée en 2007 et qui n’a pas été accompagnée par les mesures nécessaires de mises à niveau des entreprises nationales qui sont toujours régies par le cadre législatif du code du commerce maritime de 1919 et d’un régime fiscal qui ne permet pas une concurrence loyale avec des compagnies étrangères qui opèrent librement au Maroc tout en bénéficiant des avantages des compagnies installés dans des paradis fiscaux comme le PANAMA ou LIBERIA.
Le Comité, rappelle enfin qu’il a œuvré depuis longtemps pour attirer l’attention des autorités compétentes sur la situation dramatique du secteur et qu’il reste mobilisé surtout en ces temps de crise pour étudier et mettre en œuvre toutes les solutions pour permettre au secteur maritime de maintenir l’emploi, la création de richesses pour l’économie nationale et l’indépendance maritime du Royaume.
Au vu de la situation critique que vivent actuellement les compagnies de transport maritime nationales de transport à passagers et de marchandises, et dont le dernier développement a été la saisie conservatoire par les autorités maritimes françaises de deux navires battants pavillon marocain au port de Sète, et au vu de l’impact négatif que pourrait entrainer cette situation sur le reste de la flotte marchande nationale si cette crise n’est pas rapidement circonscrite, le Comité Central des Armateurs Marocains (CCAM) appelle solennellement le gouvernement marocain à une intervention urgente pour sauver le secteur maritime au Maroc qui emploie d’une manière directe plus de 5000 personnes et réalise un chiffre annuel de 4 milliards de DHS.