Plus de 200 participants représentants divers acteurs publics et privés du secteur maritime et portuaire ont pris part aux différents ateliers organisés durant cette journée d’étude.
Ainsi, dans le cadre de la mission II de l’étude stratégique sur le secteur du transport maritime marocain et le développement du pavillon national, le Ministère de l’équipement, du transport et de la logistique, a initié une réflexion pour l’identification des options stratégiques possibles pour la dynamisation du secteur.
Le but de cette démarche participative, comme l’a souligné le Ministre délégué au Transport Mr Mohamed Najib BOULIF lors de son allocution d’ouverture des travaux de la journée d’étude, est l’appropriation par les différentes parties prenantes du secteur maritime de cette nouvelle stratégie qui doit être une émanation de leur propre réflexion.
La qualité des débats et des différents intervenants venus de divers horizons confirment l’intérêt que continu de susciter le secteur du transport maritime malgré la crise actuelle.
Ainsi, l’atelier sur la compétitivité de l’économie maritime qui a été animé avec Brio par le Cdt A.BOUZOUBAA et qui a vu la participation du plus grand nombre de décideurs publics et privés, notamment les armateurs marocains qui ont été représentés par le CCAM, a traité des sujets relatifs à l’investissement, la fiscalité et le financement.
Lors de cet atelier, il a été rappelé que l’investissement du secteur privé national (IMTC, COMARIT, PETROCAB….) à été de l’ordre de 4 MMDHS entre 2007 et 2013 dans le secteur du transport maritime et que celui-ci s’est réalisé sans aucune mesure incitative de la part de l’Etat Marocain. Le secteur bancaire qui était représenté durant cet atelier a insisté sur son engagement a accompagné la futur stratégie par les financements adéquats.
Durant cet atelier, il a été noté la présence de haut niveau du Groupe CMA CGM qui a été représenté par les responsables de ses différentes filiales au Maroc notamment COMANAV et SOMAPORT. Le groupe a renouvelé sa disposition à accompagner l’émergence d’un nouveau pavillon national à condition de lui assurer des chances équitables pour concurrencer les autres pavillons de complaisance.
Il est à noter également une présence remarquée du Management de FRS MAROC et INTERSHIPPING durant cet atelier.
Les acteurs associatifs représentants les professionnels du secteur notamment l’APRAM, AMLOG et CMM ont tous insisté sur la compétitivité du pavillon national comme pré-requis nécessaire à cette nouvelle stratégie, ils ont appelé également une marocanisation de la décision du fret à travers l’encouragement de l’achat FOB et la vente CAF.
Le représentant de la CGEM a pour sa part rappelé, que l’encouragement du pavillon national ne signifiait nullement un repli sur soi-même, les investisseurs étrangers tout autant que ceux nationaux sont appelés à promouvoir l’entreprise Maroc. Le but étant une réorientation d’une partie de la facture du fret maritime qui atteint plus de 22 MMDHS vers les compagnies marocaines.
A l’issue de ces travaux plusieurs propositions et recommandations ont été formulées par les participants notamment :
- Instauration de la taxe au tonnage au lieu de l’IS
- Suppression de la retenue à source de 10 % (pour les affrètements à temps et coque nue)
- Suppression de la retenue à source de 10 % (pour les réparations de navires effectuées à l’étranger, les intérêts sur les emprunts contractés à l’étranger et les salaires versés aux marins étrangers)
- Défiscalisation des salaires des gens de mer marocains
- Exonération des plus-values sur les cessions des navires
- Exonération de la TVA sur les loyers payés dans le cadre d’un crédit-bail
- Crédit-bail avec amortissement accéléré
- Mettre en place des garanties additionnelles aux hypothèques pour favoriser le financement des investissements maritimes par les banques
Parmi, les recommandations importantes de cette journée d’étude est l’institutionnalisation de ce genre de rencontre entre les professionnels et l’administration.