Depuis le 1er Mai, Marsa Maroc n’est plus chargée de la collecte des droits de port au profit de l’Agence Nationale des Ports (ANP). Le système de facturation qui était en vigueur depuis la réforme portuaire et l’éclatement de l’Ex ODEP en deux entités à savoir l’ANP et Marsa Maroc, consistait en la prise en charge par Marsa Maroc de la facturation à l’identique des redevances portuaires aux armateurs ou à leurs agents puis le reversement à l’ANP des sommes collectées.
Aujourd’hui, l’ANP passe à un système de facturation directe avec ses clients, mais qui n’est pas sans conséquence pour eux. Ainsi, au lieu de gérer un seul compte fournisseur, les agents maritimes sont dorénavant obligés d’en avoir deux : un pour la société de manutention portuaire et l’autre pour l’agence.
Cette configuration, implique pour les agents maritimes également la négociation de nouveaux délais de paiement et la production de nouvelles garanties bancaires pour l’ouverture des comptes fournisseurs auprès de L’ANP.
Cette contrainte financière va participer à aggraver encore plus la situation de certains agents, mais aura également un effet collatéral sur Marsa Maroc dont le chiffre d’affaires se trouvera ainsi amputé d’une partie de ses recettes qui participaient indirectement à améliorer certains de ses indicateurs financiers, comme sa capacité d’endettement qui est lié plus au niveau du chiffre d’affaires réalisé qu’à celui de son résultat net, surtout que la société de manutention est engagée dans un important programme d’investissement qui se fait en partie par ses fonds propres mais surtout par endettement.