Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié sa note d’information sur les indices du commerce extérieur pour le deuxième trimestre 2025. Les données révèlent un net repli des valeurs unitaires à l’importation et une baisse plus contenue à l’exportation, reflétant des évolutions contrastées selon les groupements de produits.
Au deuxième trimestre 2025, l’indice des valeurs unitaires à l’importation a reculé de 5,7 % par rapport à la même période de 2024, passant de 111,1 à 104,8 points. Selon le HCP, cette baisse est principalement attribuable à la chute des prix de l’« énergie et lubrifiants » de 19,2 %, des « produits finis d’équipement agricole » de 21,0 %, ainsi que des « produits finis de consommation » (-6,0 %) et des « produits finis d’équipement industriel » (-4,9 %). Des diminutions notables ont également concerné les « demi-produits » (-4,4 %), l’« alimentation, boissons et tabacs » (-1,7 %) et les « produits bruts d’origine animale et végétale » (-4,5 %). Seuls les « produits bruts d’origine minérale » ont enregistré une forte hausse de 52,9 %, atténuant le repli global.
Du côté des exportations, l’indice des valeurs unitaires a affiché une baisse de 0,8 % en glissement annuel, passant de 118,1 à 117,1 points. Le HCP note que ce recul est lié notamment aux diminutions des « produits finis d’équipement industriel » (-5,8 %), des « produits finis de consommation » (-2,1 %), des « produits bruts d’origine minérale » (-11,0 %), des « produits bruts d’origine animale et végétale » (-25,0 %), de l’« alimentation, boissons et tabacs » (-0,9 %), de l’« énergie et lubrifiants » (-12,1 %) et des « produits finis d’équipement agricole » (-12,4 %). En revanche, les « demi-produits » ont progressé de 9,8 %, permettant de limiter la baisse globale des exportations.
Des évolutions contrastées d’un mois à l’autre
Les données mensuelles du deuxième trimestre 2025 mettent en lumière, selon la Division des Indices Statistiques du HCP, des variations notables selon les catégories. En importations, l’indice global est passé de 105,9 en avril à 103,7 en mai, avant de se redresser légèrement à 104,6 en juin. Cette tendance recouvre des évolutions différenciées : l’« alimentation, boissons et tabacs » a reculé de 131,2 en avril à 123,8 en mai, avant de remonter à 126,0 en juin. L’« énergie et lubrifiants » a connu une contraction marquée, avec un indice à 86,3 en avril, tombant à 81,1 en mai, avant de se reprendre à 84,6 en juin. Les « produits bruts d’origine minérale » se sont inscrits en forte hausse au cours du trimestre, passant de 88,2 en avril à 110,2 en juin. À l’inverse, les « produits finis d’équipement agricole » ont affiché une tendance baissière, passant de 101,9 en avril à 96,7 en juin.
Pour les exportations, l’indice global s’est établi à 116,6 en avril, progressant légèrement à 117,6 en mai, puis revenant à 117,1 en juin. Derrière cette relative stabilité, les catégories révèlent une grande hétérogénéité. L’« alimentation, boissons et tabacs » est passée de 98,2 en avril à 95,9 en mai, puis à 89,7 en juin. L’« énergie et lubrifiants » a affiché une forte volatilité, avec un indice de 78,4 en avril, 80,5 en mai, puis un net rebond à 97,0 en juin. Les « produits bruts d’origine animale et végétale » ont reculé de 157,4 en avril à 144,1 en juin. Les « demi-produits », en revanche, se sont renforcés, atteignant 124,0 en avril, 140,4 en mai, puis 134,0 en juin. Enfin, les « produits finis d’équipement industriel » ont oscillé entre 121,2 en avril, 114,6 en mai et 120,7 en juin, traduisant une reprise après une contraction en milieu de trimestre.
Une tendance d’érosion sur deux ans
Les évolutions trimestrielles confirment une tendance de repli progressif depuis 2023. L’indice des importations, qui s’établissait à 111,1 au deuxième trimestre 2024, a reculé à 104,8 un an plus tard. Les exportations se maintiennent dans une zone de relative stabilité, à 117,1 contre 118,1 au même trimestre de l’année précédente. Ces chiffres, publiés par le HCP, Division des Indices Statistiques, traduisent une baisse de dynamisme des échanges en valeur unitaire, dans un contexte marqué par la volatilité des cours internationaux de l’énergie et des produits agricoles.