AfCFTA : le Maroc en mesure de bénéficier du commerce intra-africain

Commerce Exterieur
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Ezz El-Din Ghufran, professeur et doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Souissi à Rabat, a déclaré que la position stratégique du Maroc et la compétitivité de son économie tireront de nombreux avantages de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEA) qui a été lancée le 1er janvier 2021.

L'universitaire marocain a fait ses remarques lors d'une réunion organisée par le Policy Center for the New South, un important groupe de réflexion marocain. Dans sa présentation, M. Ghufran a noté que le Maroc est actuellement en train de ratifier le traité établissant la zone de libre-échange continentale africaine, qui reliera 1,2 milliard de personnes avec un PIB total de 3 billions de dollars.

M. Ghufran a souligné que le Maroc est bien positionné en Afrique de l'Ouest en termes d'investissements. Compte tenu du statut du Maroc en tant que premier investisseur dans la région, a fait valoir l'universitaire marocain, l'AfCFTA aidera le royaume nord-africain à consolider davantage son leadership continental en termes d'investissements, de commerce et de services.

M. Ghufran estime que le Maroc a beaucoup à offrir au continent, compte tenu de son économie diversifiée et compétitive. Il a mentionné l'amélioration du secteur industriel du pays, en particulier son secteur automobile florissant, comme l'un des nombreux atouts qu'un Maroc de plus en plus axé sur l'Afrique pourrait mettre en avant lorsqu'il s'agit d'engager des pays africains.

M. Ghufran a également souligné que l'AfCFTA réduirait la dépendance du continent africain vis-à-vis des acteurs extérieurs, non africains. Selon le professeur marocain, l'accord continental peut aider à développer les capacités de production des États africains, à augmenter le revenu par habitant et à réduire la pauvreté.

Selon les projections de la Banque mondiale, l'AfCFTA portera les exportations totales de ses États membres à 29 %, tandis que les exportations intra-africaines atteindront 81 % d'ici la fin de 2035.

Ghufran n'est pas le seul à attendre beaucoup de l'AfCFTA.

Mohcine Jazouli, vice-ministre des affaires étrangères du Maroc, estime également que le commerce intra-africain est un pilier stratégique du développement économique et de l'intégration de l'Afrique.

Ces derniers mois, de nombreux commentateurs et politiciens ont également affirmé que l'AfCFTA avait le potentiel pour rivaliser avec d'autres grands blocs commerciaux, tels que l'Union européenne. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a notamment qualifié la création de l'AfCFTA de "début d'une nouvelle ère pour le commerce entre les pays africains".

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