Le déficit commercial du Maroc a connu une forte hausse au cours des 10 premiers mois de 2021. Cette hausse est due à l'augmentation des importations, qui ont atteint 424,32 milliards de dirhams (46 milliards de dollars), soit une augmentation de 22 % et une hausse disproportionnée par rapport aux exportations, qui ont augmenté de seulement 20,7 % pour atteindre 260,15 milliards de dirhams (28,2 milliards de dollars), selon l'Office des changes du Maroc.
L'Office des changes a précisé dans son dernier rapport mensuel qu'avant les retombées économiques de la COVID-19, les exportations du Maroc ont enregistré une hausse de 9,4% en octobre 2019, éclipsant la hausse de 3,3% des importations.
Le textile et le phosphate sont les premiers secteurs exportateurs du Maroc, suivis des composants électriques, des produits chimiques, des transistors et des produits agricoles.
Le déficit commercial du pays est dû à la hausse de la demande de produits de consommation qui a connu une augmentation de 24,43 milliards de dirhams (2,6 milliards de dollars), et une augmentation de 17,74 milliards de dirhams (1,9 milliard de dollars) des produits énergétiques.
En septembre, l'Office des changes a déclaré que le déficit commercial s'était creusé de 25,5 % par rapport à la même période de 2020. L'accélération du déficit commercial du Maroc est principalement reléguée à la hausse des prix des produits énergétiques et des biens d'équipement.
Les perturbations de la chaîne mondiale induites par le COVID ont provoqué une flambée des produits énergétiques dans un contexte de reprise économique inégale et de pénurie de main-d'œuvre dans les principales régions productrices, couplée à une offre limitée.
Récemment, Bank Al-Maghrib a annoncé que les réserves du Maroc en novembre ont augmenté de 10,5 % par rapport à la même période de l'année dernière.
Le Maroc passe lentement à un taux de change plus flexible, ce qui réduit la pression sur le besoin de réserves en devises étrangères.
Le 15 janvier de cette année, le taux de fluctuation du Dirham marocain a été fixé à +/-2,5%.
Cette décision est susceptible de mettre le Maroc dans une meilleure position pour faire face aux chocs macroéconomiques et de permettre au marché des devises du pays de s'auto-ajuster sans que Bank Al-Maghrib ait besoin d'intervenir dans les politiques.
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