Pétrole au Maroc: 2014, l’année de tous les tournants

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Le Maroc abrite actuellement d'importants chantiers d'exploration. Kosmos Energy et BP annoncent le démarrage de leurs forages en 2014. Faut-il y croire?

De nombreuses compagnies étrangères, grandes et petites, se positionnent sur le potentiel pétrolier marocain. Les annonces se multiplient. Dernière en date, et non des moindres, celle faite le 6 décembre par la société américaine Kosmos Energy et le géant British Petroleum (BP) qui ont fait part de leur décision d’entamer en 2014 des opérations de forages en offshore.

Le programme  porte sur trois blocs: Essaouira, Foum Assaka et Tarhazoute. British Petroleum avait acquis le 10 octobre des parts d'intérêt dans les trois blocs auprès de Kosmos Energy. «Au terme de cette transaction, Kosmos détient 30 % des parts d'intérêts à Essaouira, 29,925 % à Foum Assaka et 30 % à Taghazoute.  Pour sa part, BP détient respectivement, dans ces sites, 45 %, 26,325 % et 45 %, tandis que l'ONHYM détient 25 % dans chacun des sites, une part prévue  par le Code marocain des hydrocarbures», précise le site spécialisé Ecofin. Le tout, sur une superficie globale d’environ 25 000 km2.
 
Faut-il pour autant y croire? Le Maroc n’en est pas encore là. Dans des propos accordés à RFI, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines temporise. « Le Maroc est un pays sous-exploré. Nous disposons de bassins sédimentaires assez vastes. Mais la densité des travaux qui est faite, malgré les efforts que nous avons mené ces dernières années, reste insuffisante. Par exemple, et au Maroc la densité des forages est de 00,4 puits par 100 km2 alors qu’au niveau international, elle est de 10 puits par 100 km2», explique-t-elle.
 
Le déferlement récent des wild cards, ces découvreurs de gisements susceptibles d’être revendus aux multinationales, mais aussi de géants comme Total ou Chevron qui redoublent d'acquisitions et partenariats, semble ainsi un juste retour des choses. «L’idée aujourd’hui est de mieux évaluer le potentiel marocain en hydrocarbures», précise encore Benkhadra.
 
L’année 2014 constituera un tournant en la matière et permettra d’y voir plus clair. Une chose est sure, la réussite du pari marocain sera «tout bénéfice». Un bénéfice mais aussi de nouveaux risques. Le voisin algérien voit d’un très mauvais œil une concurrence qui viendrait compromettre une de ses cartes géostratégiques majeures. Le Polisario, qui crie déjà au pillage des ressources sahariennes, affûte ses armes et les Canaries ont depuis longtemps exprimé leurs craintes de voir les Marocains ratisser jusqu’au large de leurs plages.

Par  H24info le 10/12/13

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