Jusqu'à présent, le Maroc a réussi à se placer sur la carte aéronautique grâce principalement à ses deux pôles que sont Nouaceur (Casablanca) et Tanger. Bouarfa, dans l'Oriental, qui s'apprête à accueillir une méga-plateforme de services MRO (Maintenance, Repair and Operations) aéronautiques qui en fera un véritable hub, devrait bientôt permettre au Maroc de renforcer sa position sur la scène internationale.
Bouarfa, cette petite ville de l'Oriental, capitale de la province de Figuig, sera le futur hub MRO. C'est l'ambition de Libra Capital. Autour de l'aéroport de Bouarfa, Libra Capital entend développer sur trois ans une plateforme de services aéronautiques.
Baptisé "Bouarfa Aeroplanes", le projet devrait être mis en œuvre à travers 10 business units, "concentrant la meilleure expertise mondiale en matière de services aéronautiques et de normes de qualité certifiées" :
Aérostructures, systèmes, moteurs, trains d'atterrissage, rénovation et transformation de cabines, peinture, centre de formation in situ PART 147, services d'étude des infrastructures aéroportuaires, outils financiers.
Solutions d'achat de la chaîne d'approvisionnement, stationnement et recyclage des avions en fin de vie, jusqu'à la libération de nouvelles matières premières par la fonderie intégrée à la plateforme", selon la société de développement, Libra Capital.
"Le projet Bouarfa aeroplane nous a été présenté par deux anciens responsables de la RAM il y a quelques mois, le choix de l'emplacement correspondait à notre stratégie politique de passer d'une économie inerte à une économie tertiaire.
Notre première analyse du dossier nous a poussé à avancer sur une augmentation des unités commerciales pour éviter d'être un cimetière d'avions", explique Med Rachid Laaouimir, Président de Libra Capital Ltd.
C'est autour de l'aéroport de Bouarfa que Libra Capital compte développer sur trois ans son projet de plateforme de services aéronautiques.
Selon les promoteurs de Bouarfa aero, des partenaires stratégiques tels que Maintenance Aero Maroc SA, filiale de Sabena Aerospace, Aeroriental Industrie, centre européen de formation à la maintenance aéronautique accrédité PART 147, et un atelier expert en rénovation de cabine ont déjà rejoint le projet pour faire de l'Oriental marocain le Hub MRO de demain.
" Le nouveau design du site a reçu une validation immédiate de la part des opérateurs commerciaux certifiés. Le site de Bouarfa offrira également très rapidement un centre logistique africain et surtout des emplois importants. Nous sommes en discussion avec un géant mondial de la livraison dans ce sens", a déclaré le président de Libra Capital Ltd.
Qu'en est-il du timing dans cette période post-covidale où le secteur de l'aviation mondiale a été touché comme d'autres secteurs ? "Nous avons l'intention d'accompagner les opérateurs aériens dans le nouveau monde post-000id-19 avec une station de services aéronautiques complète et agile pour pouvoir rebondir sereinement à la reprise progressive du trafic.
La station permet aux compagnies aériennes et aux sociétés de leasing de la zone EMEA de stocker, modifier, réaffecter, renforcer, entretenir et mettre à niveau leur flotte en toute tranquillité et agilité à partir d'une station centralisée",.
souligne Med Rachid Laaoulmir qui précise que la plateforme offrira également des services MRO spécifiquement dédiés au développement des compagnies régionales africaines avec des outils financiers et un soutien en infrastructure.
Aujourd'hui, selon les promoteurs du projet, plusieurs appels d'offres nationaux vont bientôt suivre pour compléter l'offre de la plateforme et des installations environnantes. Le chantier débutera à la fin de l'année 2022.
" Ce projet s'inscrit dans la stratégie industrielle du Royaume en cohérence avec le Nouveau Modèle de Développement. Il est soutenu par le Fonds d'investissement de la région de l'Oriental (FIRO).
Nous devons investir dans ces zones, car les attentes de nos concitoyens sont importantes et le secteur privé doit accompagner la régionalisation décidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie ", conclut le président de Libra Capital Ltd.
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