H&M promet des salaires décents chez tous ses sous-traitants

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BERLIN (Reuters) - Hennes & Mauritz (H&M), numéro deux mondial du prêt-à-porter, a promis lundi d'offrir un salaire de subsistance à près de 850.000 ouvriers textiles d'ici 2018, jugeant que les Etats concernés n'agissaient pas assez vite.

"Nous pensons que l'évolution des salaires, motivée par les mesures prises par certains gouvernements, ne va pas assez vite, nous voulons donc prendre d'autres mesures et encourager l'ensemble du secteur à nous suivre sur cette voie", a dit le groupe suédois. 

Selon des sources internes, l'essentiel des vêtements commercialisés par H&M sont confectionnés en Asie, tout particulièrement au Bangladesh, deuxième exportateur au monde de textile, un secteur qui emploie environ 3,6 millions de personnes dans 3.200 usines de ce pays de 155 millions d'habitants. 

Les pays occidentaux, destination principale de ces exportations textiles, se sont émus en avril des mauvaises conditions de travail et de rémunération des salariés des usines textiles du Bangladesh après la mort de près de 1.130 personnes dans l'effondrement d'un bâtiment abritant des ateliers dans les environs de Dacca. 

H&M, qui ne figurait pas parmi les clients des ateliers touchés par la catastrophe, a été le premier groupe à signer depuis un accord sur la sécurité dans les usines textiles et il a demandé à plusieurs reprises au Bangladesh et au Cambodge de relever le niveau du salaire minimum et de le réviser chaque année. 

Au Bangladesh, des manifestations d'ouvriers réclamant des augmentations de salaires ont donné lieu à des violences ces dernières semaines et contraint plusieurs centaines d'ateliers à fermer. 

H&M a expliqué lundi qu'il soutiendrait les propriétaires de trois sites textiles, deux au Bangladesh un au Cambodge, pour qu'ils élaborent des grilles de salaires assurant un niveau de vie décent aux salariés, avant d'étendre d'ici 2018 leurs modèles aux 750 usines avec lesquelles il travaille. 

H&M a ajouté souhaiter que les salaires soient renégociés chaque année et évalués par des représentants syndicaux démocratiquement élus ou par des représentants du personnel. 

Emma Thomasson, Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand.
 
FashionMag le 25/11/13

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