En raison de l'ignorance des choses de la mer et en l'absence totale de culture portuaire ceux qui président aux destinées du système maritime ne peuvent pas comprendre que le Maroc est pionnier dans le domaine de la conteneurisation. Ainsi, seize maisons de commerce s’unissent pour former, en 1950, la « Chambre syndicale des exploitants et transporteurs en container du Maroc ».
Ils ne peuvent pas imaginer que dès 1943, on aménage pour la première fois au monde, au port de Casablanca, un terminal pour accompagner l'émergence du trafic par conteneurs. Ils ne savent pas que le parking voiturier vertical inauguré en avril 2012 se trouve exactement à l'emplacement de ce terminal et par incompétence, ils n’ont pas placé une plaque commémorative pour rappeler à la communauté portuaire que le port de Casablanca a donné au monde le premier modèle de terminal à conteneurs.
Aujourd'hui, la flotte marchande de navires porte-conteneurs du pays a presque disparu, conséquence de la désastreuse note circulaire ministérielle du 30 mai 2006, (n°51 / Scc / Min). Au-delà du devoir d’agir pour réparer l’avenir, nous sommes guidés par une double conviction :
− D’une part le Maroc a les moyens pour intégrer la croissance de la conteneurisation dans son tissu maritime au profit de la nation tout entière ; il faut arrêter d'urgence l'hémorragie en devises causée par la récession de notre pavillon, soit plus de deux milliards de dollars par an.
− D’autre part, tout ce qui ne sera pas entrepris dès maintenant ne pourra bientôt plus l’être ou même s’il est entrepris, sera sans effet.
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