Définition : Les surestaries sont des indemnités que l'affréteur doit payer au propriétaire du navire, dans un affrètement au voyage, quand le temps de chargement et/ou déchargement dépasse le temps prévu dans le contrat de voyage.
Monsieur Aziz RABBAH, Ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique a présidé, mardi 27 octobre 2015 au siège du Ministère, une réunion consacrée à la présentation des résultats de l’étude relative à la problématique des surestaries inhérentes aux échanges commerciaux par voie maritime. Ont pris part à cette réunion, les départements ministériels concernés, les Etablissements et entreprises publics, les opérateurs portuaires et les différentes associations professionnelles concernées par le transit portuaire.
Cette étude réalisée par une commission instituée au niveau du Département et pilotée par l’Agence Nationale des Ports (ANP), a été menée suivant une démarche de concertation et de consultation de l’ensemble des acteurs concernés.
Ouvrant la réunion, M. le Ministre a rappelé que la question des surestaries liées aux échanges du commerce présente des enjeux d’ordre financier, logistique et réglementaire, qui ont un impact sur la compétitivité des importations et des exportations et sur les finances publiques (composante relative aux devises notamment).
L’étude a mis en évidence que les surestaries sont la conséquence des retards enregistrés dans l’exécution des opérations d’import et d’export, créant un décalage dans les engagements contractuels entre l’importateur et l’armateur ; ce décalage est lié d’une part aux attentes des navires avant leur accostage et à leur séjour prolongé à quai et d’autre part aux retards enregistrés dans la restitution des conteneurs par les réceptionnaires et les chargeurs.
L’étude a ainsi montré au final que les causes majeures des surestaries sont les suivantes : les contraintes spécifiques liées aux importateurs, la nature des contrôles en vigueur, les conteneurs en souffrance, les campagnes d’importation de certains trafics comme les céréales et la concentration des importateurs sur l’offre portuaire de Casablanca.
Suite au partage de ces éléments de diagnostic, des axes d’amélioration ont été identifiés. Ils concernent entre autres, l’amélioration du système de programmation des navires, l’amélioration de la capacité de stockage des chargeurs, le renforcement des certaines superstructures portuaires pour l’amélioration du processus de traitement des navires notamment ceux transportant du GPL, l’allègement et la synchronisation des contrôles ainsi que l’accélération du rythme d’évacuation des marchandises des ports.
En conclusion de la réunion, M. le Ministre a recommandé d’organiser des réunions restreintes par filière en vue d’approfondir les propositions d’actions et d’identifier les modalités de leur opérationnalisation.
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