CONTREBANDE DE CARBURANT

Transport de Personnes
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COMMENT L’ORIENTAL COMPTE REBONDIR

CRÉATION D’UNE COMMISSION COLLÉGIALE POUR DÉFENDRE LES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES DE LA RÉGION

A TERME, DÉPLOYER UN DISPOSITIF DE RENOUVELLEMENT DU PARC AUTOMOBILE

 Wali de la région de l’Oriental, présidents de la Chambre du commerce et de l’industrie et du conseil préfectoral ainsi que tous les parlementaires de la province d’Oujda ont tenu une réunion de travail avec les professionnels concernés par le marché du carburant. Le but étant  de réagir ensemble aux effets collatéraux engendrés par la lutte contre le trafic de carburant enclenchée par les autorités algériennes. Pour répondre à une crise de pénurie interne de carburant, les autorités algériennes avaient limité l’approvisionnement hebdomadaire en essence et gasoil à leurs concitoyens à 25 litres par semaine tout en réduisant les quotas aux stations-service de l’ouest algérien. Décision qui a provoqué des insurrections au niveau de la population algérienne qui vivait de la contrebande. Au niveau de l’Oriental, cette décision  a pris de court les personnes habituées à s’approvisionner de cette activité illégale ainsi que plusieurs secteurs d’activité économique.

Après une période de pénurie qui a duré trois semaines, les stations de distribution d’essence commencent à être régulièrement approvisionnées de manière plus «légale». Une réactivité qui porte ses fruits puisque les files d’attente devant ces stations ont substantiellement diminué. De même les camions citernes d’approvisionnement des stations ont multiplié par trois leurs rotations quotidiennes. L’état lamentable de certaines stations ainsi que la fermeture d’autres n’a pas facilité la réactivité immédiate et la tâche aux sociétés de distribution. Rappelons à cet effet  que le carburant de contrebande a  porté le coup de massue aux pompistes au niveau de tout l’Oriental. «L’activité illégale du gasoil rapportait un gain net annuel estimé à 20 millions de DH. Quinze pour les contrebandiers algériens et cinq pour les revendeurs marocains», a déclaré à L’Economiste Driss Houat, président de la Chambre du commerce et de l’industrie d’Oujda. Et dans le but de répliquer à cette situation embarrassante, un dossier commun sera soumis au gouvernement pour prendre les décisions adéquates afin de relancer l’activité économique. Les grands axes du dossier, dont L’Economiste détient copie, s’articulent autour de quatre points. Il s’agit en premier lieu d’améliorer le climat des affaires avec ce que cela engendre comme décisions qui impliquent le gouvernement et les autorités locales. Le deuxième point concerne la création d’un fonds spécial pour structurer et accompagner les professionnels du secteur du transport. Ensuite, les autorités comptent procéder au remplacement des moteurs d’essence des taxis par des moteurs diesel. Et ce, dans le but d’accompagner le parc automobile des transports en commun: 1.700 grands et petits taxis, 240  autocars, 140 bus ainsi que  1.350 camions de transport.

Et enfin, il faudra encourager l’emploi par des décisions incitatives notamment pour la population qui vivait de la contrebande. Il est à rappeler que plus de 10% de la population active au niveau de l’Oriental exerce dans le secteur informel. 

                                                Par L'Economiste

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