Consommation:Hausse de la saisie des produits avariés

Cette campagne a été renforcée par des brigades de contrôle pendant la période du Ramadan, période propice au surplus de consommation, voire à une consommation médiocre. En effet, dès la première semaine du Ramadan, du 2 au 9 septembre, l'organisme a redoublé d'efforts en renforçant ses équipes afin de protéger le consommateur. «C'est grâce à ce dispositif renforcé que nous avons mis la main sur une quantité importante de produits avariés», témoigne un responsable de l'organisme. «Il s'agissait surtout de produits très prisés pendant le mois sacré comme les dattes, les confiseries, les huiles, les produits laitiers, les viandes…», confie la même source.

Une campagne menée aux niveaux des unités de production, de traitement et de manipulation comme aux niveaux des points de vente et qui s'est traduite par 133 sorties de contrôle qui ont concerné 557 points. Les services concernés ont procédé au contrôle de plus de 17 426 tonnes de produits alimentaires admis à l'importation et en ont refoulé plus de 25 tonnes. Les contrôles effectués par les différents services de la direction régionale de l'ONSSA ont intéressé les produits les plus consommés durant le mois sacré, notamment les dattes et les fruits secs, les confiseries, les viandes, la charcuterie et les produits laitiers.
Des produits sur lesquels se ruent les Marocains pendant la journée pour préparer la rupture du jeûne.
Karima, vendeuse d'une pâtisserie de renom témoigne : «Ce qui m'étonne, c'est que les gens préfèrent acheter auprès de marchands ambulants qui sont apparus pendant le mois du Ramadan au lieu de faire confiance à des pâtisseries ou des lieux familiers. Et ce n'est pas une question de prix.»

Les vendeurs de nourriture poussent comme des petits pains et la demande n'en demeure pas moins importante. «Il suffit que je voie quelque chose d'appétissant pour craquer», témoigne Mohammed, habitué de la médina depuis des années. « Le nombre de vendeurs de nourriture est plus important pendant le Ramadan et j'avoue que mes achats sont impulsifs, je suis très peu regardant sur les normes d'hygiène », avoue-t-il. Des normes d'hygiène souvent ignorés et des produits importés du nord et revendus sans prêter attention aux dates de péremption. « Pas plus tard que la semaine dernière, je suis tombé sur des packs de lait périmés chez l'épicier du coin. Quand j'ai vérifié la date, elle était périmée, on me promettait un produit valide jusqu'en 2012», témoigne Tarik.

Consommer, telle est le leitmotiv des Casablancais pendant le Ramadan, une consommation souvent impulsive et abusive. Malgré les actions menées pour protéger le consommateur des produits impropres à la consommation, il est important de faire preuve de vigilance, puisque comme le dit le dicton : «On n'est jamais mieux servi que par soi-même».

Une généralité marocaine
Selon l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) du Maroc, il a été procédé au retrait du circuit de commercialisation, à la saisie et à la destruction de quantités de produits alimentaires impropres à la consommation comprenant 23 048 kg de viandes, 4 593 kg de lait et de produits laitiers, 72 960 kg de poissons et produits de la pêche et 112 kg de miel. Il s'agit également de 7 998 œufs et de 7 636 plats préparés, de 112 kg de dattes, de 114 kg de colorant alimentaire, de 355 kg de farine et dérivés, de 120 kg de conserves végétales, de 54 kg de Chebbakia, de 110 litres de boissons gazeuses, jus et nectars, selon un communiqué de l'ONSSA.
Ces saisies de produits alimentaires ont été réalisées par les brigades mobiles au cours de 2 406 sorties sur le terrain, durant lesquelles elles ont inspecté 10 475 points de vente, 571 lieux de restauration collective et 237 unités de transformation.

"article paru sur le matin du 31/8/2011"