Les Débats de l’ICC Morocco réunissent ARMA, OCP et International Propeller Club, Port de Casablanca pour mener une réflexion stratégique sur la souveraineté maritime et le développement économique

Marine Marchande
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C’est un panel de haut niveau que l’ICC Morocco a réuni ce mardi 13 février au Technopark de Casablanca pour mener la réflexion stratégique auquel Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu le Glorifie a appelé pour constituer une flotte de la marine marchande forte et compétitive.

Ainsi, les principaux acteurs privés du transport maritime du Maroc, les armateurs de commerce via leur association professionnelle Armateurs du Maroc (ARMA), le principal chargeur du pays le Groupe OCP via son département affrètement et l’International Propeller Club, Port de Casablanca qui ressemble l’essentiel de l’expertise maritime et portuaire national ont débattus pendant plus de trois heures autour de la thématique de la souveraineté maritime et le développement économique.

Le décors du débat, qui a été planté par un diagnostic sans complaisance du secteur du transport maritime au niveau international et national par le Cdt Abdelfattah BOUZOUBAA, a conclu à un environnement défavorable, car foncièrement inégalitaire, pour l’émergence d’un armement marocain au vu de l’état actuel des choses, mais néanmoins, il a rappelé que tout n’est pas perdu et que la volonté politique qui est aujourd’hui incarné par le dernier discours Royal est un élément important pour reprendre espoir.

Le Président d’ARMA Cdt Mohamed EL JAOUADI a pour sa part considéré que la nécessité de disposer d’une flotte nationale est aujourd’hui un impératif nous plus seulement pour assurer la souveraineté maritime du pays, mais également pour préserver la compétitivité de l’économie nationale et celle de notre commerce extérieur qui dépendent fortement d’une logistique maritime internationale très volatile et qui n’assure pas un accompagnement suffisant des opérateurs économiques, notamment vers des marchés émergents comme l’Afrique car pas encore suffisamment mature.

Comme exemple de la nécessité et de la possibilité de rééquilibrer les rapports de forces entre un pays chargeur comme le Maroc et les armateurs, l’expérience OCP se presente comme un modèle réussit. En effet, Mr Kamal BENNOUNA Head of Chartering du Groupe OCP a expliqué que la maîtrise de la logistique maritime est un élément essentiel pour la compétitivité de son Groupe, néanmoins les tensions géopolitiques actuelles compliquent la donne, avec des taux de fret en hausses et une disponibilité de navires plus restreintes. Mais avant, de refaire le pas de recréer un armement marocain, il est indispensable de se réapproprier d’abord la maîtrise du fret à travers contrôle de l’affrètement et développer la compétence et l’ingénierie pour le faire.

Et c’est là ou l’exemple de la société PETROCAB constitue une success stories, la compagnie maritime qui assure encore aux côtés de la société MARCAB l’autonomie marocaine en transport maritime des produits blancs (essence, gasoil, ect…) a récemment pu mener avec brio l’exercice de construire, financer et mettre en service un navire pétrolier de dernières générations le MT CHALLAH avec un investissement de plus de 25 Millions de USD grâce à des compétences marocaines assure son DG Mr Khalid SBAI.

Au final, l’assistance qui a connu une participation assez remarquable de presque une centaine de personnes est sortie convaincue que tout n’était pas encore perdu pour recréer une flotte nationale de la marine marchande forte et compétitive à conditions bien sûr que les prérequis nécessaires soient réunis notamment, sur le plan du financement, de la fiscalité et de la règlementation sociale, en tout cas, l’ICC l’a promis, le prochain rendez-vous sera consacré aux sources financement dans le transport maritime et a même recommandé la création d’une Taskforce pour continuer la réflexion sur le sujet.

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