Cartel: l'UE inflige 395 M EUR d'amendes à quatre armateurs

Marine Marchande
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La Commission européenne a infligé mercredi des amendes pour un montant total de 395 millions d'euros à quatre armateurs transportant des véhicules, pour avoir participé à un cartel.

 

Le suédois WWL-EUKOR a écopé de la plus grosse sanction (207 millions d'euros), suivi des japonais NYK (près de 142 millions euros) et "K" Line (39 millions euros) et du chilien CSAV (7 millions euros).

Le japonais MOL, qui avait révélé l'existence de cette entente, a bénéficié d'une totale clémence, évitant ainsi une amende de près de 203 millions d'euros.

Pendant près de 6 ans, d'octobre 2006 à septembre 2012, ces cinq entreprises de transport ont constitué une entente sur le marché du transport en haute mer de voitures neuves, de camions neufs et d'autres véhicules neufs de grande taille comme des moissonneuses-batteuses et des tracteurs, sur différentes liaisons entre l'Europe et d'autres continents, a précisé la Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l'UE, dans un communiqué.

Ces entreprises "coordonnaient les prix, se répartissaient la clientèle et échangeaient des informations commercialement sensibles", a-t-elle ajouté.

En outre, l'exécutif européen a également infligé mercredi des amendes à deux fournisseurs de bougies d'allumage pour un montant total de 76 millions d'euros, également pour s'être entendu entre 2000 et 2011 pour éviter de se livrer toute concurrence.

Le plus lourdement sanctionné est l'allemand Bosch (près de 46 millions d'euros), suivi du japonais NGK (30 millions d'euros). Le nippon Denso a échappé à une amende de près d'un million d'euros car il a révélé l'existence de ce cartel.

Enfin, la Commission européenne a puni deux fournisseurs de systèmes de freinage avec des amendes de 75 millions d'euros au total, impliqués dans deux autres cas de cartel.

Dans le premier cas, le plus durement sanctionné est l'allemand Continental (44 millions d'euros), suivi de son compatriote Bosch (12 millions d'euros). L'américain TRW (entretemps devenu l'allemand ZF TRW) a bénéficié de clémence pour avoir dénoncé cette entente.

Dans le second cas, Bosch a écopé d'une amende de près de 19 millions d'euros, tandis que Continental y a échappé.

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