Le DG de Nador West Med plaide pour des modes de financement adaptés aux projets d’infrastructure

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Rabat – Le directeur général de Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloun, a souligné, jeudi à Rabat, l’importance d’adapter les modes de financement à la nature des projets d’infrastructure, caractérisés par leur complexité, leurs coûts élevés et une rentabilité souvent différée.

Intervenant lors d’un panel consacré à « Mobiliser l’épargne nationale pour financer les projets de demain », dans le cadre de la conférence annuelle de l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM), M. Benjelloun a mis en avant la pertinence des emprunts obligataires pour accompagner ce type de projets. Il a rappelé que ces instruments offrent une flexibilité, un horizon de long terme et une capacité à répondre aux besoins spécifiques de trésorerie et d’amortissement, en faisant un levier adapté aux infrastructures stratégiques.

Il a néanmoins souligné que ces emprunts doivent s’intégrer dans un modèle de financement équilibré, combinant capitaux propres, dette bancaire et financement de marché. L’ouverture du marché des OPCVM à des instruments de plus longue maturité constituerait, selon lui, une étape importante pour renforcer la liquidité et diversifier les sources de financement au profit des projets structurants du Royaume.

Pour sa part, le directeur senior Business & Relationship Management de Fitch Ratings, Etienne Sabot, a insisté sur le rôle déterminant de la notation nationale pour dynamiser le marché de la dette et attirer de nouveaux investisseurs. Il a expliqué que la présence d’échelles de notation locales constitue un avantage compétitif pour le Maroc, en permettant une lecture plus fine du risque et en favorisant la diversification des profils d’investissement.

Cette approche faciliterait la création de nouveaux fonds différenciés selon les niveaux de risque et de rendement, tout en encourageant un plus grand nombre d’émetteurs à se tourner vers le marché des capitaux.

L’édition 2025 de la conférence de l’ASFIM a ainsi offert une plateforme privilégiée d’échanges entre acteurs publics, opérateurs privés, institutions financières et experts, autour des leviers permettant d’orienter efficacement l’épargne nationale vers le financement des projets structurants du Maroc. Ce rendez-vous annuel a permis de mettre en lumière les enjeux et perspectives du secteur de la gestion d’actifs dans la construction du Maroc de demain.

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