La hausse des droits de ports décidés par l’ANP, aura certainement des impacts économiques importants sur la compétitivité du commerce extérieur du Royaume tant à l’import qu’à l’export.
Mais la question qui se pose aujourd’hui avec acquitté, c’est son impact sur des projets ou le coût logistique est un élément de compétitivité déterminant, comme pour des projets industriels tel que l’Usine de Renault avec le port de Tanger Med ou l’Usine de Peugeot avec le futur port de Kenitra Atlantique.
Ainsi, pour l’usine de Renault de Tanger, celle-ci n’est pas du tout concernée par la décision de l’ANP, car c’est l’autorité portuaire de Tanger Med TMPA qui décide des droits de ports applicables, or ceux-ci sont nettement plus bas à Tanger Med par rapport à ceux aux ports gérés par l’ANP.
La hausse décidée par l’ANP ne concernera que le futur port de Kenitra Atlantique, car en relevant les droits de ports aujourd’hui, l’ANP fixe déjà des seuils applicables au futur port et cela pour ne pas créer des distorsions de concurrence entre les différents ports sous sa gestion, sinon celle-ci pourrait faire l’objet de plainte auprès du conseil de la concurrence par des concessionnaires de terminaux pour concurrence déloyale, surtout que les ports de Casablanca et Kenitra Atlantique seront certainement en concurrence sur certains trafics.
Le problème de l’ANP aujourd’hui, c’est qu’elle adopte une logique de fonctionnaires qui croient que les droits de ports comme les salaires, doivent l’objet d’une revalorisation régulière à la hausse et elle oublie que dans le monde entier, les autorités portuaires de Marseille à Barcelone, d’Alexandrie à New York, ou plus proche de nous à Tanger Med, les autorités portuaires perdent le plus souvent de l’argent, car leur but n’est pas d’en gagner comme des entités commerciales, mais plutôt assurer la compétitivité de leur hinterland.
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