L'Association internationale du transport aérien (IATA) a exhorté les gouvernements d'Afrique et du Moyen-Orient (AME) à mettre en place des alternatives à la quarantaine à l'arrivée qui permettraient de relancer les économies tout en évitant l'importation de cas COVID-19.
Les mesures de quarantaine imposées par les gouvernements dans 36 pays d'Afrique et du Moyen-Orient (AME) représentent 40 % de l'ensemble des mesures de quarantaine dans le monde. Plus de 80 % des voyageurs ne souhaitant pas se déplacer lorsque la quarantaine est requise, ces mesures ont pour effet de maintenir les pays en quarantaine même si leurs frontières sont ouvertes.
"Il est essentiel que les gouvernements de l'AME mettent en place des alternatives aux mesures de quarantaine. L'AME compte le plus grand nombre de pays au monde où les gouvernements imposent des mesures de quarantaine aux passagers à l'arrivée. La région est en effet complètement fermée, le secteur des voyages et du tourisme étant fermé. Cette situation est préjudiciable dans une région où 8,6 millions de personnes dépendent de l'aviation pour leur subsistance", a déclaré Muhammad Albakri, vice-président régional de l'IATA pour l'Afrique et le Moyen-Orient.
L'IATA propose une série de mesures visant à protéger la santé publique tout en relançant l'aviation, en se concentrant sur deux domaines :
- Réduire le risque d'importation de cas par l'intermédiaire des voyageurs
- Décourager les passagers symptomatiques de voyager avec des compagnies aériennes offrant une certaine flexibilité aux passagers qui doivent ajuster leur horaire.
- Des mesures d'atténuation des risques pour la santé publique telles que le dépistage par les gouvernements sous forme de déclarations de santé.
- Le test COVID-19 pour les voyageurs en provenance de pays considérés comme "à haut risque" lorsque des tests précis et rapides sont disponibles à l'échelle.
- Atténuer les risques dans les cas où une personne infectée voyage
- Réduire le risque de transmission pendant le voyage en avion grâce à la mise en œuvre des lignes directrices sur le décollage publiées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).
- La recherche des contacts pour isoler efficacement tout voyageur qui pourrait devenir symptomatique et infectieux après son arrivée.
- Réduction du risque de transmission à destination grâce à des mesures gouvernementales globales de lutte contre le virus.
"La mise en œuvre d'une approche à plusieurs niveaux devrait donner aux gouvernements la confiance nécessaire pour ouvrir les frontières sans quarantaine, et aux passagers la confiance nécessaire pour prendre l'avion. La connectivité aérienne est essentielle pour le développement économique et durable dans et à travers l'AME", a déclaré M. Albakri.
Effet de COVID-19 sur l'AME
Les économies de l'AME ont été dévastées par COVID-19, et l'industrie de l'aviation a été particulièrement touchée. Dans toute la région, plus de 8,6 millions d'emplois dans l'industrie aérienne et les entreprises soutenues par l'aviation sont en danger. Des milliers d'emplois ont déjà été perdus en raison de l'arrêt du trafic aérien.
La dernière évaluation de l'IATA Economics montre que les perspectives au niveau national se sont dégradées pour les principaux marchés de l'aviation dans la région depuis le mois d'avril. Par exemple, le nombre de passagers, les recettes des compagnies aériennes et les emplois menacés ont diminué sur les quatre plus grands marchés de l'AME, quelle que soit la mesure utilisée :
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