Le tribunal de Casablanca ordonne la dissolution de l'Association des pilotes marocains

Royal Air Maroc a déposé une plainte contre l'AMPL le 14 septembre dernier pour une prétendue violation des principes de son statut par des actions syndicales de premier plan. L'AMPL avait appelé les pilotes à faire la grève.

Le 11 novembre, le tribunal civil de Casablanca a tenu une session pour examiner le cas de Royal Air Maroc et de l'AMPL.

La défense des pilotes marocains a demandé l'intervention du Ministère du Tourisme et du Transport Aérien concernant la dissolution de l'AMPL.

Cette demande fait suite à un cycle de frictions entre les deux parties après que Royal Air Maroc ait décidé de licencier 140 de ses employés, dont 65 pilotes, 59 agents de bord et 16 employés au sol, le 25 août dernier, pour faire face à la crise COVID-19.

L'AMPL a décidé d'agir pour défendre ses collègues pilotes. Ils ont tenu une réunion avec le comité régional de Royal Air Maroc chargé d'autoriser les licenciements le 13 août pour discuter du plan de licenciement, qui comprenait des fonctionnaires du gouvernement et des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

La réunion a abouti à neuf votes en faveur du plan de la RAM contre cinq votes contre.

Cela a conduit l'AMPL à se tourner vers la justice pour la réembauche des 140 employés, tandis que les pilotes ont suggéré de réduire leurs salaires d'un montant équivalent à ce que la RAM gagnerait de son plan de licenciement.

La proposition des pilotes marocains réduirait les dépenses de Royal Air Maroc de 43 millions de dollars sur trois ans, selon l'AMPL.

En septembre, l'AMPL a annoncé que 308 de ses membres sont prêts à faire grève en réponse au licenciement de leurs collègues basés à Casablanca, estimant que le plan de la RAM est "injustifié".