L'Office des chemins de fer du Maroc va investir 848 millions de dollars dans la réhabilitation des infrastructures

Transport de Personnes
Typography

L'Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) a annoncé son intention d'investir 7,7 milliards de dirhams (848 millions de dollars) entre 2022 et 2024 pour moderniser le réseau ferroviaire et les gares du pays.

Un rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances 2022 a annoncé le plan de l'ONCF.

L'objectif principal de l'investissement est de réhabiliter les infrastructures de l'ONCF et de renouveler son matériel de stock, selon le rapport.

Ce programme, étalé sur 2022 avec 2,9 milliards de dirhams (319,559 millions de dollars), 2023 avec 2,22 milliards de dirhams (244,345 millions de dollars) et 2024 avec 2,6 milliards de dirhams (286,166 millions de dollars), s'inscrit dans le cadre des efforts de l'ONCF pour mettre en œuvre "un plan de restructuration institutionnelle et organisationnelle" visant à "moderniser le secteur ferroviaire marocain", explique le rapport.

Il ajoute que les projets de réhabilitation seront mis en œuvre en "conformité avec les meilleures pratiques internationales préconisant la séparation entre l'exploitation commerciale, d'une part, et le développement et le financement des infrastructures, d'autre part".

L'ONCF et le gouvernement marocain ont convenu de ces plans d'investissement le 25 juillet 2019, mais l'accord n'a toujours pas été finalisé.

Selon le rapport, l'ONCF et le gouvernement n'ont toujours pas défini "le plan de financement approprié pour accélérer le développement du secteur ferroviaire marocain en termes d'aménagement du territoire ainsi que pour renforcer la connectivité entre les régions du pays et les principaux centres économiques."

L'objectif de cet accord conjoint est également de "régulariser" la situation financière de l'ONCF dont les finances affichaient une dette de près de 43 milliards de dirhams (4,738,291 millions de dollars) à la fin de 2020.

Selon le gouvernement, les grands projets d'investissement de l'ONCF ont dépassé 50 milliards de dirhams (5,50 milliards de dollars) sur la période 2010-2020. Ces investissements ainsi que les pertes causées par la pandémie du COVID-19 restent les principales raisons du fort taux d'endettement actuel de l'ONCF (193%).

Parmi les projets phares de l'ONCF ces dernières années figure le lancement en 2018 d'Al Boraq, le train à grande vitesse reliant Casablanca et Tanger.

Parmi les autres investissements notables, citons la suppression de 191 passages à niveau et l'équipement de 174 autres avec des systèmes de notification automatique et des barrières de fermeture.

Ces mesures, prises dans le but de rendre le système ferroviaire du pays plus sûr, auraient réussi à réduire le nombre d'accidents et de décès.

En dépit de son taux d'endettement extrêmement élevé et d'autres défis financiers, l'ONCF est resté fiable pour la "mobilité durable" à travers le Maroc.

La société a transporté 21,1 millions de passagers en 2020 et prévoit de terminer cette année avec 30 millions. En termes de fret, les prévisions de cette année indiquent un volume de 8,4 millions de tonnes de marchandises et 15 millions de tonnes de phosphates, en hausse et en baisse par rapport aux 8,1 millions et 16,4 millions de tonnes respectivement en 2020.

Pour réagir à ce post merci de vous connecter ou s'inscrire si vous n'avez pas encore de compte.