Le Maroc, sixième en production d’huile d’olive

Formation et Réglementation
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La Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances, a annoncé, que le Maroc se trouve à la sixième position, à l’échelle mondiale, en matière de production d’huile d’olive en 2010.

 

Les exportations du royaume en ce produit ont enregistré une évolution annuelle moyenne négative sur les deux dernières décennies, avec un rythme de près de -1,4%, a indiqué la DEPF.

Les exportations d’huile d’olive marocaines restent concentrées sur deux principaux marchés, à savoir l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis avec respectivement des parts moyennes dans ces exportations de près de 50% et de 37% sur la période 1998-2011 et une tendance ces dernière années à l’augmentation de la part du marché américain, relève la DEPF dans une étude intitulée « Valorisation des avantages comparatifs à l’export du secteur agroalimentaire marocain ».

Concernant l’évolution du marché mondial de l’huile d’olive, les statistiques de la FAO indiquent une forte dynamique de ce marché sur la période 1990-2010, avec un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de près de 5,4%.

Cette évolution a été le résultat de l’augmentation des importations des principaux débouchés dont, notamment, les Etats-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Canada. Le secteur moderne compte plus de 345 unités industrielles ou semi-industrielles avec une capacité de transformation de près de 420.000 tonnes.

L’activité de la trituration traditionnelle compte plus de 16.000 unités pour une capacité annuelle totale d’environ 170.000 tonnes par an. Ce système traditionnel produit en moyenne près de 42% de la production nationale de l’huile d’olive.

En termes d’exportations de conserves d’olive, le Maroc, qui se situe au quatrième rang parmi les exportateurs mondiaux en 2010, a faiblement profité de l’expansion des importations mondiales.

De fait, ses exportations ont évolué en moyenne annuelle à peine de près de 2,4% sur la période 1990-2010. Parmi les freins aux exportations marocaines en olives de table, leur concentration sur un nombre limité de débouchés dont le marché de l’UE qui absorbe annuellement près de 70% des quantités exportées (49% vers la France), suivi par les Etats-Unis avec 23%.

Le Maroc qui s’est fixé comme objectif de produire plus de 300.000 tonnes d’huile d’olive à l’horizon 2020 et d’arriver à une consommation per capita de 4 kg, peut faire mieux à la lumière des potentialités que présente aussi bien le marché international que national.

Pour le journal « Libération », le Maroc ne peut accéder au premier marché que s’il améliore la qualité de ses produits, en obéissant aux critères européens tels que les critères AOC (appellation d’origine contrôlée). Outre le marché international, il faut que la Maroc développe aussi son marché domestique, qui se trouve extrêmement atomisé avec des parcelles d’olivier qui sont inférieures à un hectare ou entre 1 et 5 ha avec une pléthore de petits moulins traditionnels.

« Aujourd’hui, ce marché est estimé entre 60.000 et 70.000 tonnes du fait que la barrière de l’autoconsommation ne permet pas de donner des chiffres exacts », précise le quotidien.

Environ 400.000 tonnes d’huile végétale sont consommées dans le royaume. L’enjeu est de convertir une partie de la consommation de cette huile en huile d’olive, ce qui reste à la portée dès lors qu’on peut réduire l’écart entre le prix de ces deux huiles. « Le Maroc doit aussi augmenter sa consommation per capita. Nous sommes à des niveaux bien plus bas que ceux de certains pays méditerranéens tels que la Grèce, l’Italie ou encore l’Espagne, mais aussi la Tunisie qui nous dépasse de peu », conclut la même source.               le 08/08/2013        PAR oeildafrique

 

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