Des pilotes marocains face à Royal Air Maroc au tribunal de Casablanca

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Le tribunal civil de Casablanca a tenu mercredi une séance pour examiner certains aspects de l'affaire opposant la compagnie nationale marocaine Royal Air Maroc à ses pilotes, selon le point de vente local 2M.

Les pilotes marocains, organisés au sein de l'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), se sont tournés vers la justice après que Royal Air Maroc ait décidé de licencier 140 de ses employés, dont 65 pilotes, le 25 août dernier, pour faire face à la crise COVID-19.

Ce nombre comprend également 59 agents de bord et 16 employés au sol. Tous les employés étaient basés à Casablanca.

Royal Air Maroc a justifié le plan de licenciement par les répercussions négatives de la crise COVID-19, en disant qu'elle devait réduire sa masse salariale au minimum.

Lors de la séance de mercredi, l'équipe de défense des pilotes a exigé d'impliquer le ministère du tourisme et du transport aérien dans l'affaire, selon 2M.

Les pilotes ont également soumis une note de réponse à la demande du ministère public de dissoudre l'AMPL pour une prétendue violation des principes de son statut, selon la même source.

Avant d'engager des poursuites judiciaires, Royal Air Maroc et l'AMPL ont tenu une réunion le 13 août pour discuter du plan de licenciement. Cette réunion a abouti à neuf votes en faveur du plan de RAM contre cinq votes contre.

Les pilotes marocains se sont également engagés à organiser une manifestation à Casablanca pour condamner le licenciement de leurs collègues. Les mesures préventives contre la propagation de COVID-19 ont cependant empêché la manifestation.

La principale revendication de l'AMPL est la réembauche des 140 employés. En contrepartie, les pilotes ont exprimé leur volonté de réduire leurs salaires d'un montant équivalent à ce que la RAM tirerait de son plan de licenciement.

Selon l'AMPL, cette suggestion permettrait de réduire les dépenses de Royal Air Maroc de 43 millions de dollars sur trois ans.

L'association a annoncé en septembre que 308 de ses membres étaient prêts à faire grève en réponse au licenciement de leurs collègues, que la majorité des pilotes estiment injustifié.

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