Le tourisme au Maroc a été confronté à de sévères restrictions depuis le verrouillage. Avec les récentes suspensions de vols à destination et en provenance du Royaume-Uni, de l'Allemagne et des Pays-Bas pour contenir la propagation du COVID-19, les experts du tourisme ont déclaré que Marrakech et sa région ont le plus souffert de ces suspensions.
Marrakech, Essaouira et El Haouz comptaient sur le retour des touristes pour une reprise économique dans la région, mais l'industrie du tourisme au Maroc peine toujours à rebondir en raison de la suspension constante des vols internationaux.
Selon les rapports locaux, la région de Marrakech-Essaouira-El Haouz a perdu environ 11 700 arrivées de touristes en provenance du Royaume-Uni, d'Allemagne et des Pays-Bas entre le 20 et le 24 octobre.
Les dégâts ne s'arrêtent pas là puisque les hôtels ont également perdu 5 850 visiteurs et 40 950 nuitées.
La même source a indiqué que l'interdiction des vols du Maroc pour les trois pays européens a entraîné l'annulation de 78 vols qui devaient se rendre à Marrakech et Essaouira.
Selon les professionnels du tourisme, les prévisions pour la fin du mois d'octobre ne sont pas meilleures. Pour la seule semaine du 25 au 31 octobre, la suspension de 105 vols a retardé l'arrivée de 15 750 touristes.
Selon les chiffres officiels, la pandémie pourrait faire entrer le Maroc dans sa pire récession depuis 1996. Malgré une légère reprise de l'économie après le COVID, de nombreux secteurs ne sont toujours pas en mesure de reprendre correctement leurs activités.
Par exemple, les recettes du tourisme au Maroc ont fortement chuté de 17,6 % pour s'établir à 20 milliards de dirhams (2,2 milliards de dollars) à la fin du mois d'août 2021.
Même après la réouverture des frontières nationales à la mi-juin 2021, la stagnation et l'incertitude constante persistent dans le secteur.
Bien que les autorités marocaines aient adopté plusieurs mesures pour relancer le secteur, il ne semble pas y avoir de moyens efficaces pour atténuer immédiatement l'impact de la pandémie.
Ces dernières années, le Maroc a fortement investi dans des efforts visant à attirer les touristes et les investisseurs étrangers dans les provinces du sud, dans le cadre de la vision 2020 du Plan Azur.
Créé en 2001 par le gouvernement marocain, le Plan Azur est un projet d'investissement qui vise à stimuler le tourisme au Maroc par le développement de six stations côtières, cinq sur la côte atlantique et une sur la côte méditerranéenne.
En avril, le Maroc a lancé l'appel d'offres pour le projet du Port Atlantique afin d'attirer plus de touristes dans la région, avec un coût estimé à 12,4 milliards de dirhams (1,37 milliard de dollars) dans le cadre du Nouveau Plan de Développement du pays.
Le tourisme représente 7 % du PIB du Maroc. Le climat favorable du pays et sa proximité avec le continent européen en ont fait l'une des destinations les plus attrayantes et les plus compétitives d'Afrique.
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