BRUXELLES, 18 mars 2010 (AFP) - La Commission européenne a déploré jeudi le refus de la conférence de la CITES sur le commerce des espèces sauvages menacées, de suspendre les exportations de thon rouge d'Atlantique-Est et de Méditerranée.
"Nous sommes déçus par la décision de la CITES de rejeter la proposition de l'Union européenne", ont déclaré les commissaires à l'Environnement, Janez Potocnik, et à la Pêche,
Maria Damanaki, dans un communiqué commun.
"Nous regrettons que les autres parties à la convention n'aient pas été convaincues, mais l'UE reste déterminée à préserver le thon rouge et attend de l'ICCAT (la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) qu'elle prenne ses responsabilités", ajoutent les deux commissaires, estimant que l'ICCAT réunit les pays pêcheurs.
Ils ont averti qu'il y avait un réel danger "que le thon rouge soit menacé de disparition".
La principauté de Monaco avait proposé d'inscrire cette espèce de thon à haute valeur commerciale à l'Annexe I de la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (CITES) afin d'en interdire le commerce international et de protéger cette population victime de la surpêche.
Mais le Japon, principal consommateur de thunnus thynnus et qui s'y opposait, a été largement suivi par les pays en développement.
La proposition a donc été rejetée par 68 voix, contre 20 favorables et 30 abstentions.
La proposition européenne, qui prévoyait un délai d'inscription à l'Annexe I, a également été rejetée par 72 voix contre 43 et 24 abstentions.
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