Kénitra, 25/06/10- L'université Ibn Tofail de Kénitra organise, les 2 et 3 juillet prochains, les deuxièmes Journées Internationales sur la dégradation des Littoraux avec la participation de plus de 150 chercheurs spécialistes des littoraux, d'ingénieurs et d'acteurs de la société civile du Maroc, de France, d'Espagne, d'Italie et de Tunisie.
Ces journées, initiées sous le thème: Des Ressources et un Patrimoine à Préserver, dans le cadre du projet protars III et la charte nationale de l'environnement et développement durable, ont pour objectif, selon un communiqué de l'université, l'identification des leviers sur lesquels il faudra agir en priorité pour obtenir une amélioration de la perception du littoral et de son exploitation durable, l'élaboration d'une charte de communication pour favoriser la mise en synergie des moyens engagés et améliorer l'image du littoral à traves le lancement d'un plaidoyer pour le littoral, la création de liens entres les chercheurs, les ONG, les organismes étatiques et les usagers des ressources du littoral et la mise en évidence de l'inter-connectivité de la lutte contre la dégradation du littoral.
L'information et la sensibilisation du grand public sur la vulnérabilité du littoral, la singularisation des dunes bordières pour les riverains et la valorisation de l'identité régionale et de l'arrière pays des zones littorales, figurent également parmi les objectifs de cette rencontre.
Le littoral, cette bande étroite qui borde les lacs, les mers et les océans de la planète, est au centre des problématiques mondiales actuelles. C'est une bande fragile et dynamique qui constitue le support du développement économique et du progrès social de l'Humanité.
Quel que soit l'angle d'analyse que l'on choisit de ces espaces, des variations du trait de cô te aux législations destinées à asseoir une vraie politique de gestion intégrée du littoral, un constat semble s'imposer: les facteurs causant sa dégradation doivent être précisés et s'il est difficile de lutter contre ceux d'origine naturels, il est important de mettre le doigt sur ceux d'origine anthropique et dont la suppression reste un choix du développement que nous voulons avoir sur nos littoraux, souligne le communiqué.
L'élévation accélérée du niveau de la mer va intensifier la pression sur de nombreuses zones côtières et plus particulièrement celles où les impacts des activités humaines ont porté atteinte à leurs capacités d'adaptation naturelle.
Le littoral marocain, long de plus de 3500 km est aujourd'hui, un espace complexe, très diversifié, en profondes mutations et en perpétuelles transformations.
Ce littoral, estiment les organisateurs de cette manifestation, est "un espace physiquement et biologiquement instable, et ne fait l'objet, en tant qu'écosystème à équilibre fragile, ni de mesures de protection, ni d'aménagement spécifique".
"A l'heure où la charte sur l'Environnement est lancée partout au Maroc, ajoute-t-on, de réelles attentes d'améliorations de la gestion des zones littorales sont perçues car la dégradation subie hypothèque toute possibilité de développement durable dans ces espaces".
Les thématiques qui seront abordées portent notamment sur la dynamique sédimentaire et morphogenèse actuelle du littoral, le processus de littoralisation et ses impacts, l'érosion des plages ses causes, ses effets et ses conséquences et les mesures de protection pour le court, moyen et long termes.
Il sera également question de l'exploitation minière des littoraux (dragages en vue de commercialisation de sables et exploitation des dunes), des risques littoraux et changements climatiques, de la législation du littoral (cadres juridique et institutionnel, propositions de réformes) et de la gestion des zones côtières.
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