Les priorités des DSI d'ici 2012

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Fini le temps où le DSI (Directeur du système d'information) était confiné dans sa petite bulle. Le métier requiert de plus en plus d'autres compétences et d'autres qualités telles la capacité de communication, la curiosité et l'ouverture d'esprit.

C'est ce qui ressort de l'enquête menée par Epitaphe (Agence conseil en marketing et communication) auprès de 100 décideurs IT appartenant à 80% à des entreprises privées et à hauteur de 20 % à des organismes publics, dans l'ambition d'évaluer la complexité de la fonction, ses contraintes, les outils d'amélioration possibles et les priorités des Directions SI d'ici 2012.

Au-delà de l'aspect technique relevant de l'amélioration des pratiques, applications et process, les DSI sont tenus de renforcer leurs performances en matière de communication, de négociation et de planification pour fluidifier le dialogue avec la direction générale et les autres directions de l'entreprise et transposer la perception de la fonction SI d'un centre de coût vers un centre de valeur. Ce sont là des compétences requises à la performance du DSI sur lesquelles ont insisté les questionnés dont 71,8% mettent en valeur la capacité de communication, 69% la capacité à aligner l'évolution du SI avec la stratégie de l'entreprise et 59,2% le leadership et le management.

Autrement dit, il ne s'agit pas uniquement de manier la technologie, mais aussi de savoir partager l'information, négocier, manager, gérer et prévoir. Seulement, la performance de cette fonction d'ici 2012 est conditionnée par plusieurs critères. Diverses contraintes sont à faire sauter pour que la DSI remplisse tout son rôle. Lors de cette enquête, le changement trop rapide de l'environnement général (43,7%) et le manque de moyens de financiers (40,8%) sont les premiers freins à être pointés du doigt. S'y ajoute la problématique de recrutement de personnel compétent (38%), ainsi que d'autres contraintes, liées plus précisément au fonctionnement interne de l'entreprise. Il s'agit du manque de soutien de la direction générale (32,4%) et de la difficulté à collaborer avec les directions fonctionnelles (32,4%). Selon la même source, le plus souvent, la DSI, malgré son importance stratégique, remonte davantage des indicateurs liés aux dépenses de fonctionnement (coût matériel, logiciels, ressources humaines, formations…). Ce qui lui donne plus une perception de centre de coût, eu égard au manque de visibilité sur la «valeur». Ainsi, pour dépasser les contraintes du métier, l'amélioration de la gouvernance (63,4%) et la mise en œuvre des processus métier (62%) sont les priorités absolues des DSI d'ici 2012. Ceci dit, la conjoncture leur impose aussi la réduction des coûts (50,7%), ce qui vraisemblablement fait partie des directives de leurs directions générales, puisque 45,1% comptent mettre en œuvre la stratégie de l'entreprise.

Selon les données recueillies auprès des 100 DSI interviewés dans le cadre de l'enquête, certains aspects du métier contribuent à sa complexité. Ils sont liés directement à l'explosion des données numériques et aux besoins en matériels associés, en lien avec des exigences sans cesse grandissantes des responsables métiers de l'organisation. 53,5% ramènent cette complexité aux besoins métiers de plus en plus sophistiqués, 46,5% à l'organisation et au nombre de processus ou à l'empilement des technologies et des applications.

Le nombre de produits commercialisés par l'entreprise n'apparaît pas ou peu comme étant un facteur de complexité au SI (12,7%), ce qui laisse entendre qu'une gouvernance informatique plus efficace, qui garantit l'anticipation et l'évolution des besoins métiers pourra emmener l'entreprise vers le développement de son offre commerciale et lui permettre ainsi de saisir davantage d'opportunités de business. À préciser que les générations de systèmes informatiques, d'architectures et d'applications se succèdent depuis plus de 40 ans, et surtout que chaque génération ne fait que s'additionner à celles qui l'ont précédée. Dans ce sillage, les applications métiers et les systèmes de stockage et d'archivages viennent en tête avec 35,2% des réponses de chacun, suivis de près par les applications transversales (33,8%) et les réseaux (32,4%). D'après l'enquête, cela corrobore le fait que la complexité du métier s'explique par la sophistication des besoins et l'empilement des applications.

"article paru sur le matin du 11/8/2011"

 

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