Les hauts et les bas qui ont marqué les différentes branches de la production primaire et industrielle n’ont pas affecté les services. «Mis à part la branche hôtellerie et restauration, la valeur ajoutée du secteur tertiaire aurait terminé l’année 2011 avec un taux de progression de 5,2%», estime la banque centrale.
Les projections établies sur la base des résultats arrêtés à fin septembre tablent ainsi sur des indicateurs performants pour l’ensemble des branches. Pour le transport, il est prévu d’atteindre un taux de croissance de 4,8% contre 4,4% en 2010. Le commerce n’est pas en reste puisqu’il doit réaliser un bond de 5,2% après avoir fléchi de 7% l’année précédente. Et la même tendance à la hausse est promise aux autres services: 4,9%. Cette dernière rubrique comprend les activités financières, assurances, services rendus aux entreprises, éducation et santé. Mais l’activité qui reste la plus orientée à la hausse demeure incontestablement celle des postes et télécommunications.
Dans le détail, cette branche devrait enregistrer une croissance de 9,6% en glissement annuel après avoir marqué une progression de 6,8% au terme du troisième trimestre 2011. A cette échéance, le parc global de la téléphonie mobile a atteint près de 36,2 millions d’abonnés, en accroissement de 18,5% en variation annuelle. Celui de l’internet s’est consolidé de 75% pour s’établir à 2,9 millions d’abonnés. Profitant ainsi du dynamisme que connaît le parc 3G. En revanche, la téléphonie fixe s’est repliée de 4,9%, à 3,5 millions d’abonnés. Mais dans l’ensemble, la réduction des prix de communication (-35%) pour la téléphonie mobile et l’internet s’est traduite par une hausse de l’usage mensuel par client de 44%. Réduction, qui a impacté néanmoins le chiffre d’affaires consolidé de Maroc Telecom. Sur les onze premiers mois de 2011, il a atteint 23,3 milliards de DH en retrait de 2% par rapport à la même période de l’année d’avant.
Cette baisse a été compensée par une augmentation de l’usage de 24% ainsi qu’une consolidation du chiffre d’affaires réalisé au sein des filiales de l’Afrique subsaharienne de 8,6%. Quant à la base clients du Groupe, elle a atteint plus de 27,8 millions d’acheteurs, en progression de 10,9%.
Le transport affiche pour sa part un dynamisme globalement positif. Les données disponibles à fin octobre 2011 mettent en tête l’activité portuaire (y compris le transbordement) qui s’est inscrite en hausse de 7,5% en glissement annuel, atteignant 81,6 millions de tonnes. Cette évolution est impulsée principalement par le transbordement au port de Tanger
Med dont le volume a progressé de 37,8%. Pour sa part, trafic national a porté sur 60,3 millions de tonnes. Croissance, tirée en particulier par le raffermissement du volume des importations de 2,1%. Seulement, l’embellie devrait profiter beaucoup plus à la flotte étrangère. S’agissant des trafics stratégiques, le volume des phosphates et dérivés a accusé une baisse de 1,3% à 19,2 millions de tonnes. Alors que celui de l’acide phosphorique a reculé de 9,1%. En revanche, le trafic des produits énergétiques s’est consolidé de 3,2% en lien avec la hausse des importations des produits raffinés et du charbon et coke.
De leur côté, les activités des centres d’appel installés au Maroc gardent le cap. A fin octobre 2011, les recettes ont atteint 3,5 milliards de DH, en progression de 5,7% par rapport à la même période de 2010. S’agissant du commerce, le taux de croissance prévisionnel devrait se situer aux alentours de 5,2%. Mais aucune indication sur le chiffre d’affaires n’a encore été avancée.
Quant à la valeur ajoutée de la branche hôtels et restaurants, elle devrait de nouveau s’inscrire en baisse. En effet, les derniers indicateurs disponibles font état d’une baisse de 4% des arrivées touristiques au troisième trimestre 2011, les nuitées et les recettes de voyages s’étant également repliées de 5% et 2% respectivement. En glissement annuel, le recul des entrées de voyages devraient croître de 4,5%. Alors que les transferts des MRE poursuivent leur croissance avec un mieux de 7,9%.
" paru sur l'economiste du 2012/01/05"
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