BlackBerry sous la pression d'un marché de plus en plus concurrentiel

Sécurité
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TORONTO (Reuters) - Le fabricant canadien de smartphones BlackBerry, en difficulté sur un marché de plus en plus concurrentiel, a annoncé lundi explorer des alternatives stratégiques parmi lesquels une vente partielle ou totale de la société.

 

BlackBerry, pionnier de l'internet mobile, a précisé avoir mis sur pied un comité spécial chargé d'évaluer différentes options.

Le groupe, autrefois coqueluche des investisseurs, a été mis en difficulté par l'iPhone d'Apple et les appareils utilisant le système d'exploitation Android de Google. Sa nouvelle ligne de smartphones BlackBerry 10, lancée en début d'année, n'a pas enrayé le déclin de ses parts de marché.

A la Bourse de Toronto, le titre BlackBerry a terminé en hausse de 10,75% à 11,13 dollars canadiens à la suite des annonces du groupe.

Les analystes sont sceptiques sur la mise en place du nouveau comité en rappelant que l'entreprise avait déjà annoncé des mesures semblables il y a un an lorsqu'elle avait mandaté JP Morgan et la Banque royale du Canada pour, déjà, explorer diverses options stratégiques.

En plus des smartphones qui portent son nom, BlackBerry dispose d'une importante et précieuse collection de brevets et d'une activité de services liée à son système de messagerie qui bénéficie d'une forte image de sécurité. Le groupe avait en plus à la fin juin une trésorerie de 3,1 milliards de dollars canadiens et aucune dette.

Toute cession partielle ou totale fera probablement l'objet d'un examen attentif du gouvernement canadien, qui a son mot à dire sur les rachats d'entreprises par des acquéreurs étrangers. A Ottawa, BlackBerry a toujours été considéré comme un joyau de la couronne.

Le gouvernement s'est refusé lundi à tout commentaire sur les derniers développements.

 SIGNES DE SATURATION

Reuters a rapporté en fin de semaine dernière que le groupe, coté à Toronto et sur le Nasdaq, n'excluait pas un retrait de la cote pour régler ses problèmes dans un contexte plus serein. La source à l'origine de cette information a notamment fait état d'une possible collaboration avec la société de capital-investissement Silver Lake Partners, déjà impliquée dans le rachat de Dell aux Etats-Unis.

Prem Watsa, dont la société Fairfax Financial Holdings est le premier actionnaire de BlackBerry avec une participation de 10%, a annoncé démissionner du conseil d'administration en raison d'un risque de conflit d'intérêt.

"Je reste un fervent soutien de l'entreprise, du conseil d'administration et de la direction alors que s'engage ce processus", a-t-il dit en assurant n'avoir "aucune intention actuellement" de vendre ses parts.

Selon le Globe & Mail, Fairfax étudie les moyens de retirer Blackberry de la cote.

 

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