Nos politiques sont ils conscients de l’ambivalence de leur discours ? Alors, que le Ministre de l’Equipement et du Transport Mr Abdelaziz REBBAH, a récemment joint l’acte à la parole en adressant une circulaire ministérielle aux différents établissements publics sous sa tutelle et aux directions centrales pour l’application de la préférence nationale en faveur des entreprises nationales dans le cadre des appels d’offres publics, voilà que le secteur maritime vient d’en être injustement exclu.
Le principe de la préférence nationale, telle qu’inscrite dans l’article 81 du décret de 2007 relatif à la passation des marchés publics, consiste à octroyer une marge supplémentaire de 15 % en faveur de l’entreprise marocaine par rapport à l’offre d’une entreprise étrangère. À conditions égales, cette majoration doit être appliquée sur les montants des offres présentées par les entreprises et bureaux d’études étrangers.
Or à la lecture du Règlement de consultation de l’appel d’offres portant sur l’octroi d’autorisations des lignes maritimes pour le transport de véhicules et passagers, on se rend compte que le principe qui devait être plus que jamais d’actualité, ne serait-ce que pour maintenir l’équilibre entre le trafic des armateurs marocains et ceux étrangers dans le transport à passagers, est plutôt botté à la touche.
Pire que cela, alors qu’on admet dans le règlement de la consultation dans la phase relative à l’évaluation financière que « Pour l’évaluation des tarifs plafonds proposés, et afin de tenir compte de la retenue à la source applicable aux compagnies marocaines en cas d’affrètement, il sera procédé sur les tarifs plafonds proposés par ces dernières à une minoration de 5%, », comment alors un opérateur national pourra compenser une retenue à la source qui lui est appliquée de 10% -qu’on feint d’ignorer- grâce à une minoration de ses tarifs de 5% seulement, le différentiel sera toujours de 5% au profit des operateurs étrangers.
Alors, qu’il est maintenant convenu que les opérateurs maritimes nationaux ne sont pas compétitifs et cela du fait du cadre légal et fiscal qui régit leur activité, voila qu’au lieu de les privilégier on continue à les désavantager.
Il est maintenant de plus en plus évident, que le défaut de Gouvernance et au cœur du mal du secteur maritime du Maroc.
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Nos politiques sont ils conscients de l’ambivalence de leur discours ? Alors, que le Ministre de l’Equipement et du Transport Mr Abdelaziz REBBAH, a récemment joint l’acte à la parole en adressant une circulaire ministérielle aux différents établissements publics sous sa tutelle et aux directions centrales pour l’application de la préférence nationale en faveur des entreprises nationales dans le cadre des appels d’offres publics, voilà que le secteur maritime vient d’en être injustement exclu.