Tanger- La Coordination pour soutenir la gestion des pêcheries en méditerranée occidentale et centrale a organisé, jeudi à Tanger, une rencontre nationale sur la pêche artisanale dans la région méditerranéenne du Maroc.
Cette rencontre, tenue avec la participation d'experts marocains et étrangers, est initiée en coopération avec le programme de Développement durable de la pêche artisanale méditerranéenne au Maroc et en Tunisie (ArtFiMed), dans le but d'évaluer l'expérience de la pêche artisanale dans la région et examiner les moyens pour un développement durable des ressources halieutiques.
Les côtes méditerranéennes du Maroc s'étendent sur plus de 500 km entre Tanger et Saidia. Elles font partie de la zone d'activité de la Chambre méditerranéenne de pêche maritime (600 km au total) et comptent 3.600 unités produisant quelque 63 mille tonnes de poisson par an, pour une valeur de 833 millions de DH.
Intervenant lors de cette rencontre, le vice-président de la chambre, M. Larbi Bourass, a souligné la place importante qu'occupe la pêche artisanale dans le tissu économique et social du Nord du Maroc, ce qui rend nécessaire un développement durable des ressources de pêche de la région.
Il a aussi relevé le manque enregistré en matière d'infrastructures et d'équipement nécessaires à la pêche et à la commercialisation des produits, ainsi que plusieurs autres problèmes dont souffrent les professionnels de la pêche artisanale, notamment l'absence d'une couverture médicale et la faible adhésion aux programmes de sécurité sociale.
De son côté, M. Abdellah Sorour, membre de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, a donné un aperçu sur cette institution, qui compte 24 pays membres et qui est chargée de coordonner les efforts des pays méditerranéens pour une exploitation rationnelle des ressources halieutiques, qui constitue une richesse collective pour les pays du bassin.
Malgré ses moyens limités, le secteur de la pêche artisanale s'octroie 45 pc du volume des prises au niveau mondial, a-t-il relevé, appelant à renforcer ce secteur et généraliser les méthodes de gestion rationnelle des ressources.
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