Le nouveau port de Boujdour, aujourd’hui fin prêt et qui ne demande qu’à être inauguré, comme l’a constaté une délégation de représentants des principaux organes de la presse nationale, consacre le droit au développement et à la prospérité.
La création d’un pôle économique dans une zone, de surcroît urbaine ou fraîchement urbanisée, permet d’accéder à une source de revenus et donc à un statut social, deux pré-requis d’une vie décente et deux éléments clés sur la voie de la préservation de la dignité du citoyen.
Si l’Agence nationale des ports, maître d’ouvrage de ce projet, auquel sont également associés le département de la Pêche maritime et l’Agence de développement des provinces du Sud, a choisi comme slogan à son action dans cette région «L’outil portuaire au service de l’économie», il n’en demeure pas moins que la cible finale de ces chantiers est, à ne point en douter, l’élément humain.
Dans le cas précis du port de Boujdour, pas moins de 800 barques de pêche côtière et artisanale, d’une capacité de quatre à cinq personnes chacune, opéreront à partir de deux quais d’accostage (3 et 5 mètres de profondeur). Il suffit de faire le calcul pour se rendre compte du nombre de ménages dont il sera le principal pourvoyeur, et du pourcentage de la population locale, qui vit quasi exclusivement de l’activité de pêche, à qui profitera le projet de manière directe.
À ceci s’ajoute une halle aux poissons moderne d’une superficie totale de 2 478 mètres carrés et équipée d’un système d’affichage électronique qui garantira la transparence des transactions et permettra aux pécheurs d’écouler leurs prises dans les meilleures conditions.
D’autres installations techniques ont également été prévues dans le périmètre du port et confiées à des opérateurs privés, qui en ont assuré la réalisation, à savoir deux stations de ravitaillement des bateaux en carburant et deux unités de fabrication de glace, outre un dépôt de gestion et de stockage des contenants en plastiques normalisés et un local de pesage, dit local CAPI, tous deux réalisés par l’Office national des pêches.
Le nouveau port de Boujdour, dont le coût de réalisation s’élève à 400 millions de DH, totalement financé par des fonds publics propres, dispose, par ailleurs, de deux ouvrages de protection, en l’occurrence une digue principale de 724 ml et une digue transversale de 260 ml, en plus d’un plan incliné pour la mise à sec et la réparation des bateaux.
En attendant l’inauguration de ce jalon supplémentaire dans un processus de développement ininterrompu depuis plus de trois décennies, les opérateurs de la pêche artisanale, dont les embarcations y ont déjà trouvé attache et avec le retour du beau temps, ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas le vent en poupe.
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