Aziz RABBAH et son équipe relancent la machine de la réforme portuaire

Alors que la réforme portuaire avait accusé une longue pause, il semblerait que les choses soient en passe de s’accélérer à nouveau.

Ainsi, l’Agence Nationale des Ports, vient de lancer des appels à concurrences pour l’octroi des autorisations d’exercice de l’activité d’approvisionnement des navires en produits (denrées alimentaires, pièces de rechange, huiles et graisses) dite « shipchandling » dans divers ports du Royaume.

Cette activité, qui constitue un élément essentiel de la compétitivité des ports suscitent un intérêt particulier de la part de plusieurs operateurs. Jusque là, seuls quelques shipchandlers étaient en exercice et se partageaient un marché plutôt lucratif.

Mais depuis quelques temps, ce monopole avait été brisé grâce à l’ingéniosité de certains, puisqu’ils ont commencé à exercer l’activité non pas autant que shipchandler, mais comme exportateur de biens et services pour les navires, en l’absence d’une régulation de l’activité selon les dispositions de la loi 15-02, ceci était tout à fait légal.

Le nouveau cahier des charges qui a été établit par l’ANP pour l’encadrement de l’activité, a toutefois suscité une levée de bouclier de la part de certains professionnels, qui ont vu d’un mauvais œil l’introduction d’une plus grande transparence et des règles d’accès équitables à des nouveaux venus.  

Pour rappel, les différents appels à concurrence lancés par l’ANP vont doubler les effectifs des shipchandlers dans les ports de Casablanca (24 autorisations), Mohammedia (10 autorisations), Nador (8 autorisations) et Agadir (18 autorisations), ce qui va permettre de drainer des investissements importants au secteur avec un impact positif pour l’emploi surtout que c’est une activité qui est considérée comme exportatrice de biens et de services.