Dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, le gouvernement prévoit la création d’un Centre de surveillance du trafic maritime (VTMS) dans le Sud du Royaume. Ce nouvel outil stratégique viendra compléter le dispositif existant, notamment le Centre de surveillance du trafic maritime de Tanger, afin d’assurer un contrôle optimal de la façade atlantique sud et d’accompagner le développement du port de Dakhla Atlantique.
Cette décision s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales qui appellent à doter le Royaume d’une flotte nationale de marine marchande forte et compétitive, capable de soutenir le développement économique et de consolider la souveraineté maritime du pays. À cet effet, le Ministère du Transport et de la Logistique conduit une étude stratégique dont la finalisation est prévue pour fin 2025.
Les résultats préliminaires de cette étude ont déjà permis d’identifier plusieurs actions prioritaires, notamment la modernisation de la gouvernance maritime, l’adaptation du cadre réglementaire national aux standards internationaux, le renforcement de la formation maritime, ainsi que la mise en place d’un cadre assurantiel adapté.
Un maillon clé du dispositif national de sécurité maritime
Le Centre de surveillance du trafic maritime du Sud constituera une avancée majeure dans la politique nationale de sécurité et de sûreté maritimes. Il aura pour mission de surveiller en temps réel la navigation dans les zones méridionales, de prévenir les incidents, de coordonner les opérations de secours et de préserver l’environnement marin.
Ce projet s’inscrit dans un plan plus large de renforcement des capacités de contrôle des autorités maritimes, prévoyant également une intensification des inspections des navires étrangers et une consolidation des moyens du centre de Tanger. Ces efforts visent à doter le Maroc d’un dispositif intégré de veille maritime, capable de faire face aux défis de sécurité, de sûreté et d’écologie liés à l’intensification du trafic et aux futurs développements portuaires.
L’installation de ce centre intervient dans un contexte de projets portuaires structurants au niveau national, notamment dans le Sud. Le port de Dakhla Atlantique, dont les travaux ont atteint un taux d’avancement de 45% à fin juin 2025, constitue un pilier du développement économique régional et un maillon essentiel du réseau portuaire national.
Le PLF 2026 prévoit la poursuite des travaux de ce port d’envergure, dont le coût global s’élève à 13 milliards de dirhams, ainsi que le lancement d’une extension destinée à accueillir les infrastructures liées à la filière de l’hydrogène vert, pour un investissement supplémentaire estimé à 1,24 milliard de dirhams.
Au-delà des aspects de sécurité et d’infrastructure, le Royaume entend accroître sa visibilité et son influence au sein des instances maritimes internationales, notamment à travers la promotion de la candidature du Maroc au Conseil de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). Cette ambition reflète la volonté nationale de s’imposer comme un acteur maritime majeur dans la région atlantique et africaine.
Avec le lancement du Centre de surveillance du trafic maritime du Sud, le Maroc confirme ainsi son engagement à moderniser sa gouvernance de la securité maritime et à accompagner la dynamique économique impulsée par les grands chantiers portuaires du Royaume. Ce projet incarne la convergence entre développement, sécurité et souveraineté, piliers de la stratégie maritime nationale à l’horizon 2030.
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