Le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a salué l'engagement pris par 12 pays afin de faciliter les relèves d'équipages et de promouvoir la désignation des gens de mer comme travailleurs clés, à l'issue d'un sommet ministériel virtuel qui s'est tenu le 9 juillet à l'invitation du gouvernement du Royaume-Uni. Cet engagement représente un progrès significatif pour aider à résoudre la crise croissante qui plane sur le secteur maritime et permettre à des centaines de milliers de gens de mer de rentrer chez eux ou de rejoindre des navires.
Dans une déclaration commune, les représentants de 12 pays ont exprimé leur profonde inquiétude face à la crise actuelle et ont reconnu que « l'impossibilité, pour les exploitants de navires, de procéder aux relèves d'équipages représente le défi opérationnel maritime le plus urgent à relever pour assurer la sécurité et l'efficacité du commerce mondial. »
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les restrictions aux déplacements et les fermetures de frontières imposées par des gouvernements partout sur la planète ont entravé les changements d'équipages. Par conséquent, des centaines de milliers de gens de mer sont bloqués à bord de navires ou incapables de les rejoindre pour y travailler. On estime qu'à l'échelle mondiale, au moins 200 000 gens de mer sont présentement bloqués sur des navires et ont besoin d'être rapatriés immédiatement. Un nombre similaire doit urgemment rejoindre les navires pour assurer les relèves d'équipages. Cette situation a mené à une crise humanitaire grandissante et à des craintes par rapport à la fatigue des équipages, qui pourrait mener à de graves accidents maritimes. Des inquiétudes portent également sur la continuité de la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a applaudi l'engagement, pris par les pays signataires de la déclaration commune, d'encourager les États Membres de l'OMI à désigner les gens de mer comme travailleurs clés et de mettre en œuvre le Cadre de protocoles recommandé visant à garantir la sécurité de la relève et du voyage des équipages pendant la pandémie de coronavirus (COVID-19), qui a été approuvé et diffusé par l’OMI en mai. La déclaration reconnaît également l'importance d'envisager la possibilité d'accorder des dérogations ou des exemptions aux exigences en matière de visas ou de documents pour les gens de mer, et d'aider à améliorer l'accès aux vols commerciaux à destination et en provenance des principaux pays d'origine des marins.
Dans un discours prononcé en ouverture du sommet, M. Lim a souligné l'importance de mettre en œuvre les protocoles, conçus pour assurer la sécurité des changements d'équipages, et a appelé à des actions concrètes pour soutenir les gens de mer. « Il est temps d'agir pour le bien des gens de mer. La sécurité de l'exploitation des navires et le bien-être des équipages ne doivent pas être compromis. La crise humanitaire à laquelle les gens de mer sont confrontés a des implications pour chacun d'entre nous, pour l'économie mondiale, pour la sauvegarde de la vie humaine et mer et pour l'environnement », a déclaré M. Lim.
La déclaration commune a été signée par les représentants des pays suivants : Allemagne, Arabie saoudite, Danemark, Émirats arabes unis, États-Unis d'Amérique, Grèce, Indonésie, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Royaume-Uni et Singapour.
Le Sommet maritime international sur les relèves d'équipages a été organisé par le gouvernement du Royaume-Uni. L'événement a aussi réuni des représentants de l'OMI, de l'Organisation internationale du travail (OIT), de la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), de la Chambre britannique de la marine marchande, de Nautilus International et de Maritime UK.
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