Les gardes-frontières espagnols ont empêché 350 migrants originaires d'Afrique subsaharienne de pénétrer dans l'enclave de Melilla depuis le Maroc voisin. De nombreux Africains subsahariens choisissent Melilla et la ville voisine de Ceuta comme porte d'entrée en Europe.
Vers 5h30 du matin, samedi 28 août, les forces frontalières marocaines ont alerté leurs homologues espagnols qu'un groupe de 350 Africains subsahariens" tentait d'escalader la clôture près du poste frontière de Barrio Chino, rapporte l'agence de presse AFP. L'alerte a incité la police de la Guardia Civil espagnole à déployer un hélicoptère pour les repousser.
"Personne n'a réussi à traverser", a déclaré le porte-parole, sous couvert d'anonymat. Un autre groupe de plus de 300 personnes avait tenté de passer à Melilla huit jours plus tôt, mais personne n'avait réussi à entrer, a-t-il ajouté.
Le 17 août, plus de 50 migrants ont réussi à pénétrer dans la petite enclave lorsque quelque 150 personnes ont pris d'assaut la clôture. Et le 22 juillet, plus de 230 personnes ont réussi à se faufiler dans Melilla lors de l'un des plus grands afflux de ces dernières années.
Les frontières africaines en fil de rasoir de l'Europe
Les villes espagnoles autonomes de Ceuta et Melilla, sur la côte méditerranéenne du Maroc, sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique. Séparées de l'Espagne par le détroit de Gibraltar, elles constituent le seul moyen d'entrer dans l'UE depuis l'Afrique par la mer sans traverser la Méditerranée.
Elles attirent donc les migrants africains qui tentent de rejoindre l'Europe, même si nombre d'entre eux restent bloqués dans ces enclaves, qui ne font pas partie de l'espace Schengen de libre circulation du continent.
À la mi-mai, plus de 8 000 personnes ont traversé Ceuta à la nage ou à bord de petits bateaux gonflables, sous le regard des forces frontalières marocaines.
Cet afflux s'est produit pendant une crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc au sujet du territoire contesté du Sahara occidental. Bien que la plupart des migrants aient été renvoyés immédiatement, quelque 2 500 personnes restaient à Ceuta fin juillet, selon l'AFP citant des responsables. Environ un sur trois d'entre eux étaient des mineurs non accompagnés.
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