Dans sa dernière livraison sur la conjoncture économique des différents secteurs productifs du Royaume, le Haut Commissariat au Plan (HCP), note le maintien d’un rythme de croissance du PIB à plus de 4,7% au quatrième trimestre 2011, mais sans que cela profite au secteur maritime qui enregistre une stagnation de son activité.
PECHE : quasi-stagnation de la production au troisième trimestre 2011
Après s’être fortement repliée au deuxième trimestre 2011, la valeur ajoutée de la pêche a connu une quasi-stabilité au troisième 2011. Cette évolution est le reflet des mouvements contrastés des différentes variétés débarquées de la pêche côtière.
Si les prises des crustacés et des poissons blancs ont enregistré des régressions respectives de 6,7% et 3,3%, en glissements trimestriels, contribuant, ainsi, pour -0,3 et -0,1 points, à la croissance de la production de la pêche côtière, celles des céphalopodes ont, à l’inverse, consolidé leur affermissement conjoncturel, enclenché au quatrième trimestre 2010, affichant une augmentation de 15,4%, au cours de la même période.
Il en est de même pour les captures des poissons pélagiques, principal groupe d'espèces débarqué par la pêche côtière, qui après avoir connu une forte régression au deuxième trimestre, accentuée par les mouvements de grèves des pêcheurs de la zone d’Agadir et de Dakhla, se sont redressées de 19,8%, au troisième trimestre, en variation trimestrielle.
Le raffermissement des débarquements des poissons pélagiques a profité, essentiellement, aux industries de conserve et de la « farine-huile » de poissons.
Ces dernières ont vu leurs volumes de prises progresser, au troisième trimestre 2011, de 38,5% et de 33,7%, respectivement, en variations trimestrielles. A l’inverse, les quantités adressées à la consommation ont été en retrait de près de 6,2%, en comparaison avec le deuxième trimestre 2011.
Les ventes à l’extérieur ont été, également, en demi-teinte : les quantités exportées de poissons en conserve, ont poursuivi leur tendance baissière, entamée au début de 2011, accusant un nouveau recul (-3,3%, en glissement trimestriel). Celles des mollusques et des coquillages ont réalisé une croissance trimestrielle de 2,8%, après une bonne performance à l’export au trimestre précédent.
Les perspectives de croissance du secteur, pour le dernier trimestre de 2011 et début 2012, semblent plus favorables. En témoigne les derniers chiffres de l’ONP : les prises de toutes les variétés ont affiché des augmentations significatives pour les mois d’octobre et de novembre 2011.
Les quantités pêchées des crustacés ont bondi de 45,3%, en comparaison avec la même période une année plus tôt. Leur niveau débarqué, pour ces deux mois, a presque frôlé le pic enregistré au dernier trimestre de 2010. Les prises des pélagiques ont continué sur leur tendance haussière, enclenchée au troisième trimestre 2011, profitant de l’augmentation des efforts de la pêche, notamment avec des conditions climatiques moins pluvieuses qu’en 2010.
Au cours des deux mois d’octobre et de novembre 2011, elles ont augmenté de 16,7%. Pour leur part, les céphalopodes, dont les fluctuations vont en pair avec les périodes du repos biologique et les quotas imposées, ont affiché une hausse de plus que le double au cours de la même période. Compte tenu de toutes ces considérations, une augmentation, en rythme annuel, d’environ 10 % est attendue, au quatrième trimestre de 2011.
TRANSPORT : Quasi-stagnation au troisième trimestre
Après avoir décéléré au deuxième trimestre 2011, l’activité de transport a quasiment stagné au troisième trimestre, consécutivement à une évolution contrastée des différents types de transport. Alors que les transports aérien et ferroviaire de voyageurs ont conservé leur élan de croissance, ceux du tonnage transporté par voie maritime et ferroviaire ont sensiblement reculé. Au quatrième trimestre 2011, une hausse de 1,5% est anticipée, sous-tendue, notamment, par la reprise du transport de marchandises.
L’activité des ports, mesurée par le tonnage transporté par voie maritime, a reculé de 1,1% en glissement trimestriel, marquant, ainsi, une stabilisation de son rythme de croissance par rapport au deuxième trimestre. Cette conjoncture peu favorable, observée depuis le début de l’année 2011, est imputable, à la fois, à la régression des exportations et des importations, (-1,9% et - 0,6% respectivement).
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