Les 600 employés de la zone chantier naval du port de Casablanca à nouveau en chômage technique

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Une nouvelle fois c’est le manque d’entretien et de maintenance de l’infrastructure de la cale sèche, qui est mis en cause.

L’indisponibilité de la cale sèche, qui  est devenue récurrente malgré sa forte sollicitation par divers unités notamment celles de la marine royale et des navires de servitudes, a conduit à une réduction importante du nombre de passage en cale sèche de ces unités. Ainsi, de 19 navires en 2011, la cale sèche n’a accueillit que 7 navires en 2013.

Cette situation, commence d’ailleurs à inquiéter sérieusement les différents operateurs de la zone chantier naval, dont l’essentiel de l’activité est lié à l’exploitation de la cale sèche. Ainsi, depuis deux semaines les 600 employés des différentes entreprises de la zone chantier naval sont au chômage technique, malgré une forte demande pour des travaux de réparation navale par des navires civils et militaires.

L’arrêt d’activité de la cale sèche a conditionné de nombreuses opportunités, dont la dernière a été celle du pétrolier SILVER, qui est parti à Las Palmas pour sa remise en condition alors qu’il pouvait être réparé à Casablanca.

Il est fort à parier que plusieurs dragues, remorqueurs et navires militaires marocains suivront également vers les chantiers espagnols et participeront ainsi à une nouvelle sortie de devises du Royaume vers l’étranger.   

Aujourd’hui, plus que jamais le problème de la gestion de la cale sèche du port de Casablanca devient un sujet très urgent à traiter par les pouvoirs publics. Car en attendant le transfert de l’activité de la zone chantier naval vers le nouveau site, le Maroc, qui a besoin de dragues pour entretenir ses ports, l’exemple de l’incident du pétrolier SILVER nous le rappelle si bien, ainsi que de remorqueurs pour veiller à la sécurité de ceux-ci, surtout lors des fortes houles, ne pourra compter sur ces unités s’ils ne sont pas entretenues.

La nécessité de disposer en continu d’une infrastructure de réparation navale si elle est indiscutable pour les professionnels du transport maritime, semble malheureusement optionnelle pour les pouvoirs publics.

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