A mon humble avis, le plus grand défi auquel fait face aujourd’hui notre pays, n’est pas tant celui de notre sous-développement économique, social et politique, mais bel et bien celui de la confiance qu’inspire notre système de gouvernance auprès de son élite : celle qui veut servir son pays et non pas celle qui veut se servir du pays.
Car il faut bien le reconnaitre, notre modèle de société est entrain de produire aujourd’hui deux genres d’élites : une élite opportuniste qui s’appuie sur différents réseaux familiaux, partisans, ethniques ou d’allégeance divers pour s’accaparer les postes de décisions pour en tirer le plus grand avantage personnel au détriment de l’intérêt général et une élite altruiste « oulad ennass »pure produit de ce Maroc millénaire, généreux, dépositaire d’une identité plurielle et dont l’unique ambition est la prospérité collective pour les citoyens de ce Royaume.
Mais malheureusement entre ces deux élites, le combat est aujourd’hui biaisé. Alors que l’élite opportuniste est dans la plupart du temps incompétente et ne compte que sur son affiliation pour se mettre en avant, l’élite altruiste elle, par excès de modestie, mais surtout de pudeur se met toujours en retrait de la scène, pensant à tort ou à raison qu’il vaut mieux travailler en silence sans trop d’exposition, car au Maroc pour vivre heureux, il faut vivre cacher.
Si personne n’a le droit de juger ce choix délibéré et réfléchi et qui peut avoir son argumentaire valable, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, alors que notre pays est en crise sur tous les plans, on ne peut plus faire l’économie des bonnes compétences et surtout celles qui peuvent apporter de la vraie valeur ajoutée.
Aujourd’hui, chacun doit faire face à ses responsabilités, ne pas accepter de livrer ce combat juste dans l’intérêt du pays est semblable à une désertion en temps de guerre.
Alors, Oulad Ennas, la balle est dans votre camp.
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