Copier l’iPhone, le plan de BlackBerry pour se refaire

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Le canadien joue sa survie après avoir raté le virage du tactile et des applis mobiles. Pour rebondir, il a lancé une copie du smartphone d’Apple. Mais il compte bien continuer à innover

 

Une gigantesque scène sur laquelle trônent trois écrans géants, des spots bleutés qui clignotent de tous côtés, un roulement de batterie, une musique rock, puis une voix tonitruante, façon championnat du monde de boxe, annonce l’entrée du héros du jour. Un homme, armé d’un mobile, s’avance. Souriant sous ses lunettes, il écarte les bras : «Merci à tous d’être ici.»

Stopper l’hémorragie. Non, il ne s’agit pas du retour de Steve Jobs d’entre les morts pour défendre un nouvel iPhone, mais de Thorsten Heins, le PDG de BlackBerry. En janvier dernier, le patron du fabricant canadien a présenté en multidiffusion dans six pays les deux derniers-nés de sa firme : le Z10, un BlackBerrry entièrement tactile (cliquer ici pour lire notre test du Blackberry Z10 ), et le Q10, une version dotée d’un clavier logé sous l’écran (disponible en France depuis le 10 mai). Les mauvaises langues diront que la présentation de Thorsten Heins est un parfait symbole du nouveau scénario de la marque : copier pour ne pas couler. Un peu exagéré peut-être, mais il est vrai que BlackBerry, qui a longtemps fait figure de précurseur sur le marché des smartphones, semble revoir sa stratégie en profondeur. Si le fabricant veut rester l’apôtre du clavier «physique» longtemps adulé par les managers, il a compris qu’il ne pouvait totalement échapper aux canons du marché. Pour preuve, le Z10, sorti en février, n’a plus de BlackBerry que le nom : il ne détonnerait pas dans la gamme Samsung ou HTC.

Ce revirement est censé stopper l’hémorragie. En juin 2012, la compagnie affichait 518 millions de dollars de pertes sur le premier trimestre de l’année et une baisse de 94% de la valeur de son action sur quatre ans. Un effondrement qui reflète celui de sa place sur le marché du mobile : alors qu’il représentait 20% des ventes mondiales de smartphones en 2009, BlackBerry affiche au premier trimestre 2013 une modeste part de marché de 3%, loin derrière Samsung (33%) et Apple (17%). Un constat d’échec que même ses deux fondateurs, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, ont fait en quittant leur poste de PDG en janvier 2012, le second ayant même revendu ses parts début 2013.

                                       Par  capital.fr

 

 

 

 

 

 

 

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