AfCFTA : Le Maroc appelle le commerce intra-africain à devenir un pilier stratégique du développement

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Le Maroc a réitéré son engagement en faveur de la ratification de l'accord de la Zone de libre-échange du continent africain (ZLEA), affirmant que le commerce intra-africain est un pilier stratégique du développement économique et de l'intégration.

L'AfCFTA est une initiative en cours visant à intégrer tous les États membres de l'Union africaine (UA) dans une zone de libre-échange cohésive.

Samedi a marqué le 13e sommet extraordinaire de l'UA sur l'accord AfCFTA. Les dirigeants africains se sont réunis par vidéoconférence pour le sommet en vue d'examiner et d'approuver le lancement officiel du début de la zone de libre-échange dans le cadre de l'accord continental le 1er janvier 2021.

Au cours du sommet, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Mohcine Jazouli, a rappelé que le Maroc a signé un accord à Kigali concernant la création de la zone de libre-échange le 21 mars 2018. Le pays est en phase finale de ratification de cet accord, qui permettra le déploiement de la "vision pour l'Afrique" du roi Mohammed VI, ont rapporté les médias d'Etat marocains.

M. Jazouli a également annoncé que le Maroc a décidé de faire du développement socio-économique de l'Afrique une des priorités de sa politique étrangère.

L'Afrique reçoit les deux tiers des investissements directs étrangers (IDE) du Maroc, le pays ayant investi plus de 3 milliards de dollars sur le continent depuis 2008. Le Maroc est actuellement le premier investisseur africain en Afrique de l'Ouest et le deuxième investisseur africain sur le continent.

M. Jazouli s'est dit confiant que le 1er janvier 2021 marquera une date historique pour l'Afrique. L'AfCFTA, "pour nous tous Africains, est une nouvelle étape sur la voie de l'unité et de l'intégration du continent".

"Ce nouvel espace que nous créons ensemble", a-t-il poursuivi, offre la possibilité de transformer les matières premières de l'Afrique et d'accélérer "la mise en place d'une base industrielle africaine pour répondre à nos besoins".

Selon le ministre délégué marocain, l'AfCFTA va libérer "le génie créatif africain" et faciliter le commerce et l'intégration intra-régionale.

Le continent souffre de plusieurs faiblesses économiques que la zone de libre-échange espère atténuer, notamment un taux de 16% des échanges commerciaux entre les pays africains, une industrialisation de moins de 2% de la valeur ajoutée manufacturière mondiale et une dépendance aux matières premières.

Mais pour répondre adéquatement à tous ces défis, a insisté M. Jazouli, il faudra des mécanismes de coordination efficaces et une solidarité entre les États membres de l'UA.

Le commerce intra-africain est "l'un des principaux moteurs du développement économique qui permet la création d'emplois, la réduction de la pauvreté et la résilience des États et des régions face à d'éventuelles crises économiques", a-t-il déclaré.

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