Pour sa septième édition, le CVS s’est penché sur les activités des pêches maritimes. Un diagnostic a été élaboré pour mettre en relief ses différents aspects.
Cette évaluation a démontré l’apport économique et social important de ce secteur, qui assure plus de 660.000 emplois et participe par 50% dans les exportations des produits alimentaires et 10% dans les exportations globales.
Il a été retenu que la pêche côtière a marqué une progression des débarquements des poissons pélagiques notamment la sardine (87,7%en glissement annuel).
En dépit de cette évolution, les exportations pendant les sept premiers mois de l’année 2009 ont noté une baisse des chiffres d’affaires. Au demeurant, les résultats constatés durant les dernières années reflètent un écart entre les potentialités et les performances réalisés.
Ceci est dû, à plusieurs contraintes :
· L’irrégularité quantitative et qualitative de l’approvisionnement des industries de transformation, la détérioration de la flotte côtière, le manque d’infrastructure de débarquement et de distribution et les conditions d’hygiène qui laissent à désirer sur les bateaux de pêche et lors du débarquement.
· L’absence d’une véritable vision concernant les captures. Actuellement, plus de la moitié des produits de la pêche à transformer est destinée aux industries de sous-produits, tandis qu’une part importante est consacrée à l’export sans aucune transformation.
· La structure doublement rigide des exportations au niveau des marchés et des produits atteint les exportations. Ce qui rend difficile l’exploitation des opportunités.
· Les normes de qualité de plus en plus exigeantes, condamnent le produit marocain qui trouve des difficultés à s’imposer aussi bien sur les marchés internationaux que sur le niveau national. Les anomalies des circuits de distribution et de la chaîne de froid nuisent inéluctablement au secteur.
Pour assurer le développement des pêches maritimes, le plan « Halieutis » ambitionne de répondre à ses lacunes. Il se base sur une vision sectorielle intégrée et se structure selon trois critères :
D’une part, la durabilité. Dans ce cadre, l’ambition est d’assurer la pérennité de la ressource et de procurer de la visibilité aux acteurs économiques désireux d’investir. Pour ce but, il s’avère essentiel d’aménager les pêcheries sur la base de quotas et de développer l’aquaculture à travers des actions multiples.
D’autre part, la performance qui s’affirme par l’amélioration des infrastructures et des équipements de débarquement. Ou encore la multiplication des espaces portuaires consacrés à la pêche et qui bénéficient d’une gestion efficace.
Enfin, la compétitivité, qui se concrétise à travers la création de trois pôles essentiels : Tanger, Agadir et Laâyoune-Dakhla.
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